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Manifestation : l’antenne Free ne passe toujours pas
Une soixantaine de personnes a symboliquement dressé un tube de PVC, symbolisant une antenne de téléphonie mobile, puis déployé une banderole, samedi matin, devant l’hôtel de ville de Noisy-le-roi.
Le groupe entendait manifester contre l’installation d’une antenne relais par l’opérateur Free, sur le site du rond-point des Chênes, au nord de la ville.
Prêts à engager d’autres actions
Depuis le début de l’été, la fronde gronde parmi certains habitants. Trois réunions ont déjà eu lieu pour mobiliser avant cette manifestation, première du genre et inusuelle dans la ville plutôt calme et feutrée de Noisy-le-roi.
« Nous avons 1 480 signatures sur notre pétition », affirme Jean-marc Belouard, coordinateur des comités participant au mouvement. Un recours en annulation a été déposé par le groupe, un recours amiable pour résilier le bail avec Free et un autre recours amiable déposé par la résidence des Charmilles. Et le groupe ne désarme pas. « Nous craignons un début des travaux dès janvier. Nous viendrons le 11 décembre au conseil municipal et nous sommes prêts à faire un sit-in devant la mairie et à rester sur place plusieurs jours », prévient Jean-marc Belouard.
Pour les manifestants, un pylône à proximité des habitations et de la forêt de Marly est inenvisageable, tant pour préserver la population que le cadre de vie naturel à Noisy.
« 500 à 800 maisons sont impactées par ce pylône de 34 mètres, annoncé de couleur bleue. Cette implantation implique la coupe d’arbres sur près de 400 mètres carrés », note Magalie Pradel, présidente du conseil syndical de la résidence des Charmilles.
Comme le nez au milieu de la figure
« C’est inimaginable d’avoir un tel équipement, dans une ville où les travaux sur les bâtiments sont particulièrement encadrés, en bordure de la plaine de Versailles, dans la perspective du Château. C’est un pylône qui va se voir comme le nez au milieu de la figure. Yvelines environnement a saisi le Préfet, qui a de son côté saisi la Driee (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie) sur ce dossier », indique Patrick Menon, qui représentait l’association Yvelines environnement samedi matin.
Pour les habitants mobilisés contre l’antenne, il y a déjà deux mâts de téléphonie sur le stade, c’est assez. « Nous faisons la proposition de poser deux antennes d’une douzaine de mètres aux extrémités est et ouest de la ville, avec concertation auprès des habitants, pour définir le lieu le plus adéquat. Apprendre par courrier envoyé à une quinzaine de personnes, l’installation d’une antenne et ce, juste avant les vacances d’été, ne nous semble pas sérieux. C’est un sujet qui nécessite de la concertation et des installations plus modestes », ajoute Jean-marc Belouard.