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Jean-marie Martin Hattemberg, le Jean-pierre Coffe du parfum

- Emmanuel Fèvre

« Je suis un malade », convient Jean-marie Martin Hattemberg, lorsqu’il évoque sa collection de parfums, riche de 4 500 pièces. Flacons, rouges à lèvres, archives, les objets occupent un étage de la maison familiale à Marly-le-roi. « Je chine dès 6h30 dans les brocantes », confie ce passionné qui, à l’âge de 20 ans, faisait des sorties nocturnes dans la ville de Suresnes, au volant de sa 2 CV, pour fouiller les poubelles des parfumeurs, nombreux à l’époque dans les Hauts-de-seine. C’est justement l’histoire de l’industrie cosmétique à Suresnes qui sera au centre d’une conférence exceptionn­elle donnée par Jean-marie Martin Hattemberg, le 14 décembre. Le spécialist­e est invité par l’osmothèque, le conservato­ire des parfums installé à Versailles, qui propose chaque année un cycle de conférence­s à destinatio­n des profession­nels et du grand public. Jean-marie Martin Hattemberg racontera la capitale de la parfumerie, complice et concurrent­e de la ville de Grasse, dans le Suresnes des années 1920.

Et le Marlychois est intarissab­le sur le sujet, coauteur d’une somme à propos du couturier Charles-frédéric Worth, disponible en librairie depuis quelques jours. Un couturier dont les ateliers et la maison se trouvaient sur le terrain désormais occupé par l’hôpital Foch. Il ne reste qu’une imposante bâtisse, devant la gare, construite par son fils Gaston, qui avait fait raser le reste de la propriété à la mort de son père.

Des Fargeon, Gellé frères, Coty, Lérys ou encore Guerlain, Jean-marie Martin Hattemberg dresse le chemin d’aventures industriel­les, avec force détails et la passion que ses auditeurs lui connaissen­t.

Issu du milieu juridique, Jeanmarie Martin Hattemberg est appelé le Jean-pierre Coffe du parfum pour son approche libre du sujet, jouissant de la liberté d’analyse de celui qui ne vient pas du sérail.

Rien ne prédestina­it le Marlychois, issu d’une famille d’ingénieurs, juriste de formation, à s’intéresser aux fragrances, si ce n’est une grand-mère mettant à la poubelle un flacon vide devant son petit-fils alors âgé de 16 ans.

« Ma grand-mère râlait lorsque je mettais un coup de fourchette sur ses verres en baccarat. Le fait qu’elle mette un flacon fabriqué dans le même cristal à la poubelle et me réponde que cela ne servait à rien, m’avait choqué. Je l’ai récupéré, c’était l’heure bleue de Guerlain. Le début d’une passion », se souvient-il.

Juriste, spécialisé dans les contrats internatio­naux et la propriété industriel­le, Jeanmarie Martin Hattemberg aura commencé sa carrière dans la finance, tenant longtemps en parallèle une boutique au Louvre des antiquaire­s, chaque weekend, spécialisé­e dans le cristal Lalique.

Jean-marie Martin-hattemberg est celui qui fournit les exposition­s consacrées à l’histoire du parfum, aux quatre coins de la planète, reçoit les industriel­s à la recherche de leurs racines, est consulté pour des ventes aux enchères en tant qu’expert près la cour d’appel de Versailles. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont La Saga du rouge à lèvres, vendu à 10 000 exemplaire­s.

Installé à Marly-le-roi, Jean-marie Martin Hattemberg est spécialist­e et expert judiciaire dans le monde du parfum. Il possède aussi une collection de près de 4 500 pièces. Capitale de la parfumerie Un flacon à la poubelle

PRATIQUE Le Suresnes des années 20 : la cité des parfums ! : jeudi 14 décembre, à 19h. Musée d’histoire urbaine et sociale, 1, place de la Gare, 92150 Suresnes. Gratuit. Réservatio­n conseillée.

Le bistrot de tout le monde. Voici l’objectif d’alexandre et Marie Sergenton qui ont repris le Bistrot du Roi à Noisy-le-roi il y a près de deux ans et demi. Force est de reconnaîtr­e que l’accueil en salle d’alexandre et les plats de Marie en cuisine ont conquis les papilles des Yvelinois. De 20 à 25 couverts au début, le couple est passé à 40 à 44 couverts pour les déjeuners en semaine. « On a bien transformé l’essai », sourit Alexandre Sergenton.

Le menu carte change tous les 10/15 jours

Depuis l’ouverture, quelques réglages ont eu lieu. Plus de plat à l’ardoise différent chaque jour mais un menu carte qui évolue tous les dix ou quinze jours. Ceci pour deux raisons : répondre à une demande de la clientèle qui avait parfois envie de retrouver un plat adoré et mieux gérer les stocks de marchandis­es pour les restaurate­urs. Résultat : deux embauches pour le couple qui ouvre le restaurant les vendredis et samedis soir et pour des repas d’entreprise, baptêmes, mariages, etc.

Côté assiette, le Bistrot du Roi travaille avec les producteur­s locaux lorsque cela est possible et met un point d’honneur à choisir des produits de qualité et de saison. « On ne peut pas vraiment dire que l’on est bistronomi­que, avoue Alexandre ; d’ailleurs, ce n’est pas notre objectif même si nous mettons un point d’honneur à faire les choses bien avec quelques emprunts à la cuisine gastronomi­que. Nous souhaitons surtout être le bistrot de tout le monde. »

Avec une formule midi entrée + plat + dessert à partir de 18,90 €, le Bistrot du Roi reste en effet abordable avec quelques plats plus haut de gamme comme le foie gras micuit et son chutney de figues ou le faux-filet race angus en ce moment. Un velouté de patate douce et carotte au lait de coco est aussi en ce moment à l’affiche, comme un boudin basque accompagné d’une purée grand-mère, pommes et crème d’ail.

Côté dessert, place au brownie chocolat et noix avec sa chantilly cacahuète ou encore un cheese-cake à la clémentine et, pour les plus gourmands, des profiterol­es maison. Que du bon au Bistrot du Roi.

PRATIQUE Bistrot du Roi, 41, rue André Lebourblan­c à Noisyle-roi. Tél. : 01 30 49 58 48. Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 15h, les vendredis et samedis de 19h à 22h. Réception privée sur demande. www.lebistrotd­uroi.fr

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