Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Le quartier Clemenceau Montbauron ne répond plus !

- Florie Cedolin

C’est pourtant un fait que la Ville a « anticipé ». Avec le début des travaux de la société Eiffage sur la colline Montbauron, sur l’ancien site de la clinique Aumont, une antenne-relais a dû être enlevée. Oui mais voilà, depuis, elle n’a pas été reposée ailleurs. Et dans le quartier, les dents commencent à grincer.

Car pour passer un appel depuis son téléphone portable, quel que soit l’opérateur, c’est de plus en plus compliqué. Du moins, en intérieur. « Si je veux passer un coup de fil depuis chez moi, je me mets sur le balcon ou à ma fenêtre, raconte Marc Judel, habitant de la rue Saint-simon. Mon opérateur, Orange, m’a bien envoyé un amplificat­eur. Mais il faut vraiment que je sois juste à côté pour que cela passe. »

Les commerçant­s et les nombreuses administra­tions (conseil départemen­tal, préfecture, tribunal) sont aussi touchés par ce phénomène. « Cela a commencé au printemps mais je ne saurais donner une date précise, poursuit Marc. Au début, on ne fait pas vraiment attention, ça ne passe pas une fois, deux fois,… C’est tout de même incroyable qu’en 2017, à Versailles, on n’ait pas de réseau ! Quand je pense que sur les affiches Achetez versaillai­s que l’on voit dans les rues, il y a une personne avec un téléphone portable… »

Alors, Marc Judel a écrit à la mairie pour savoir ce qui se passait. C’est François Lambert, conseiller municipal de la majorité, délégué notamment au numérique, qui lui a apporté l’explicatio­n. « Nous savions que l’antenne allait être enlevée, explique François Lambert. Depuis trois ans, nous travaillon­s sur le sujet pour anticiper cela et trouver un autre lieu où l’installer. » Si un temps, les réservoirs ont été évoqués, c’est finalement les anciennes archives de la bibliothèq­ue nationale, rue Montbauron, qui ont été désignées pour accueillir la nouvelle antennerel­ais. Un site vide actuelleme­nt qui appartient à l’etat. « Ce projet a été approuvé par la préfecture et par la Ville, détaille le conseiller municipal. Ainsi que par l’architecte des Bâtiments de France qui a demandé à ce qu’il y ait un bardage supplément­aire pour que l’antenne s’intègre au mieux dans le paysage. »

C’est là que le bât blesse. Cette nouvelle antenne doit être financée par les quatre opérateurs (Orange, Free, SFR et Bouygues). Or le surcoût lié à ce bardage ne semble pas être de leur goût. Du coup, le chantier prend du retard, alors qu’il avait été « anticipé », rappelle François Lambert. « Les opérateurs ont pourtant une obligation de couverture, rappelle ce dernier. Les gens ne peuvent pas appeler le 112 par exemple, ce qui est illégal. Le maire, François de Mazières, a relancé les opérateurs il y a une semaine pour leur rappeler leur obligation. La balle est dans leur camp. Ils jouent la montre en espérant que l’architecte des Bâtiments de France va revenir sur sa demande. »

Si les opérateurs ne bougent pas, la préfecture pourrait saisir l’arcep (l’autorité des télécommun­ications) pour les obliger à financer ce chantier, qui devient urgent.

Depuis le printemps, les habitants, commerçant­s et entreprise­s du quartier Clemenceau/montbauron ne captent plus de réseau ou presque avec leur téléphone portable. Une nouvelle antenne doit être posée mais le chantier a du retard… « C’est incroyable » Surcoût

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