Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Les berges, une affaire de maçon

- Emmanuel Fèvre

Intervenir au château de Versailles est une affaire de spécialist­e. L’entretien des maçonnerie­s est confié à l’entreprise versaillai­se Chapelle, compétente pour intervenir sur des monuments historique­s. La Pièce d’eau des Suisses n’échappe pas à la règle, pour la remise en état de ses berges. Un premier chantier avait déjà été conduit il y a une dizaine d’années sur ce site, lieu de promenade très prisé des Versaillai­s. Depuis début novembre, jusqu’à la mi-décembre, les 350 mètres de la demi-lune, côté départemen­tale 10, sont refaits à l’identique par les maçons de Chapelle.

Pierre meulière

« Il manque beaucoup de pierres, qu’il s’agit de remplacer et les jointures sont à reprendre en quasitotal­ité », constate Amadéu Antunes, chef de chantier.

Plusieurs centaines de pierres meulières sont remises en place, fixées avec un mortier à base de chaux. « Le ciment et le béton sont proscrits. Nous travaillon­s avec les matériaux utilisés à l’époque », confie Amadéu Antunes.

Pour conduire le chantier, le plan d’eau a partiellem­ent été vidé. Les berges sont accessible­s à pied sec par les maçons. « Nous travaillon­s sur une hauteur comprise entre 1,30 et 2 mètres. Le chantier comprend aussi un volet curage, qui consiste à retirer la vase sur les bords, 300 m3 ont été remontés ainsi qu’un volume important de bouteilles vides, environ 3 m3 », ajoute le chef de chantier.

Des panneaux de signalisat­ion, téléphones portables, extincteur­s font aussi partie du butin remonté par l’entreprise.

Les murs sont terminés par une double rangée de pierres meulières taillées et surmontées d’une margelle coulée à la chaux. « Les pierres sont taillées par nos soins. Elles permettent de donner une structure régulière à l’ouvrage, au-dessus de la ligne d’eau », explique Amadéu Antunès.

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