Yohann Abram rêve d’aller au bout de l’aventure

Il y a des matches comme ça où tout vous réussit. Où les paniers à trois points s’enchaînent avec une facilité déconcertante au point de finir par en écoeurer l’adversaire. Ce jour de grâce, Yohann Abram l’a vécu, mardi 5 décembre, à l’occasion du 6e tour du Trophée Coupe de France disputé avec Le Chesnayversailles (R2).

Un ancien joueur de Pro A

Auteur de 20 points (dont 6 paniers à trois points) mais surtout d’une prestation très aboutie, le joueur de 36 ans a été l’un des grands artisans de la victoire de son équipe contre Juvisy (N2). Ce succès (108-93) envoie le club de la cité royale en 32es de finale. « Ce n’est pas irréel car c’est le fruit de notre travail mais c’est un début de saison assez fou. C’est la première fois que je vis ça dans ma carrière, de tout gagner en championnat et en coupe où on a déjà réussi à sortir trois N2 et une N3. »

Humble, Yohann préfère surtout parler de son équipe quand on évoque sa performance sur le terrain lors de ce qui faisait office de finale régionale. « J’ai eu beaucoup de réussite ce soir-là et ça fait très plaisir de mettre autant de points mais tout le monde dans ce groupe peut en marquer quinze ou vingt par match. C’est ce qui fait notre force », glisse celui qui est notamment passé par Antibes (Espoirs), Strasbourg (Pro A), Dijon (Pro A), Bastia (N3), Rueil (N1) et Sceaux (N2). Un CV à en faire pâlir plus d’un.

Au sein du Chesnay-versailles qu’il a rejoint cette saison, Yohann, ailier fort sur le terrain, joue « un rôle de grand frère » que peuvent aussi avoir dans l’équipe d’autres trentenaires comme Sylvester Morgan ou Corneille Akpakoun. « Je pourrais déjà jouer en vétérans, lâche en plaisantant ce papa de deux garçons en bas âge. Il ne me reste plus dix ans à jouer. C’est certainement mon dernier club. Je suis venu pour épauler les jeunes, leur montrer la voie à suivre. »

« On a envie d’écrire l’histoire »

C’est l’entraîneur Olivier Patin, en poste depuis cet été, qui l’a emmené dans ses valises d’arcueil (R2) avec également… son demi-frère Maxime Le Pichon. « Yohann a une présence dans l’équipe qui est très importante par son expérience, explique le technicien versaillais, pas vraiment surpris par la belle copie rendue par son poulain face à Juvisy. Quand il est en confiance et qu’il a de l’adresse, je sais qu’il est capable de me sortir de sa poche des gros matches. »

Avec cette belle épopée en coupe, Yohann ne compte pas s’arrêter là maintenant qu’il en a pris goût. « On est des compétiteurs. On veut aller au bout, confie le garçon qui se veut très sérieux dans ses propos. On n’a pas fait tout ça, éliminer des clubs de N2, pour s’arrêter au prochain tour. On a envie d’écrire l’histoire et d’inscrire notre nom au palmarès de cette compétition. Plus aucune équipe ne nous fait peur. »

La suite de l’aventure, c’est, donc, le 6 janvier pour le premier tour national qui sera marqué par l’entrée dans la compétition des équipes Espoirs Pro A. Les Versaillais endosseront très certainement le costume de petit poucet. Mais avec un appétit d’ogre.

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