Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Le décès de Johnny brise tous les coeurs

Les fans se succédaien­t, mercredi, devant la maison de Johnny Hallyday à Marnes-la-coquette.

- Michel Seimando et François Desserre

Johnny Hallyday est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans, des suites d’un cancer du poumon. Voici le communiqué rédigé par son épouse Laeticia, adressé à L’AFP.

« Johnny Hallyday est parti. Jean-philippe Smet est décédé dans la nuit du 5 décembre 2017. J’écris ces mots sans y croire. Et pourtant, c’est bien cela. Mon homme n’est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité. Jusqu’au dernier instant, il a tenu tête à cette maladie qui le rongeait depuis des mois, nous donnant à tous des leçons de vie extraordin­aires. Le coeur battant si fort dans un corps de rocker qui aura vécu toute une vie sans concession pour la scène, pour son public, pour ceux qui l’adulent et ceux qui l’aiment.

Mon homme n’est plus. Le papa de nos deux petites filles, Jade et Joy, est parti. Le papa de Laura et David a fermé ses yeux. Ses yeux bleus qui illuminero­nt encore et encore notre maison, et nos âmes.

Aujourd’hui, par respect et par amour pour cet homme extraordin­aire qui fut le mien pendant plus de 22 ans, pour perpétuer sa passion de la vie, des sensations fortes, des émotions sans demi-mesure, nous unissons tous nos prières, et nos coeurs. Nous pensons à lui si fort qu’il restera à jamais à nos cotés, aux cotés de ceux qui l’écoutent, le chantent et le chérissent depuis toujours.

Johnny était un homme hors du commun. Il le restera grâce à vous. Surtout, ne l’oubliez pas. Il est et restera avec nous pour toujours. Mon amour, je t’aime tant. »

Jean-philippe Smet est décédé Un homme hors du commun

▲François Maillet, 55 ans. « J’ai eu une réaction de tristesse et d’émotion forte en apprenant sa brutale disparitio­n. Johnny, c’était quelqu’un qui avait le respect des gens. C’était pour moi une idole, une grande personne. Parmi ses chansons que j’ai adorées, me viennent Gabrielle, Souvenirs, souvenirs et Allumer le feu.

Je l’avais vu en concert à Sceaux (juin 2000) pour ses 60 ans (57 ans en réalité, N.D.L.R.). J’avais fait aussi le Parc des Princes (en 2003, pour ses 60 ans). Je partageais aussi l’amour de l’eglise, comme lui. Nous organisons d’ailleurs une veillée de prières ce soir (mercredi 6 décembre) en hommage aux personnes malades, atteintes d’un cancer. Johnny s’est battu jusqu’à sa mort. Je pense à sa famille, David, Laetitia, je leur souhaite bon courage. »

▲Laurence Lerclercq, 54 ans de Saint-germainen-laye. « Ce matin, j’ai emmené ma fille à l’école. J’ai entendu la nouvelle. Je me suis dit : « Putain ! C’est terrible ! J’y vais (Elle parle de Marnes-la-coquette). Je n’avais pas d’explicatio­ns. Johnny représente pour moi des passages de ma vie. Chacune de ses chansons… (Elle pleure). Pour moi, son album préféré, c’est Sang pour sang. J’étais à la maison seule avec mon fils. J’ai aimé chez lui cette force, ce courage, ce bonhomme. Ce qu’il dégageait… Il avait la niaque. Il ne se prenait pas la tête. Il se battait. Johnny, c’est Johnny. Je n’ai pas de poster chez moi. J’avais cette distance. Je suis si triste. Après, je me dis : t’es ridicule ! Chez moi, mes enfants connaissen­t les chansons de Johnny. »

▲Robert, Marnes-la-coquette. « Je l’ai connu à l’âge de 14 ans dans une boîte de nuit en Espagne. Il n’était alors pas connu. On a passé la nuit à discuter. A faire la fête. C’était un homme amoureux de la boxe, de la chanson. Il s’est battu toute sa vie pour donner du plaisir aux autres. C’est un peu quelqu’un de la famille qui part. Je n’arrive pas à choisir une chanson de lui. Je l’ai vu au Parc des Princes, il y a trente ans. »

▲André, 68 ans. « Johnny, je l’aime depuis que j’ai 10, 12 ans. Ça représente ma jeunesse. C’est le seul chanteur que je place si haut. Il nous a fait vibrer. Je pense aux Portes du pénitencie­r, Allumer le feu, il aimait la France. »

▲Annie, de Chatou. « Je suis tout émue en apprenant sa disparitio­n. C’est une légende qui s’éteint. Je l’ai rencontré à ses débuts au Casino de Royan. J’ai fait tous ses concerts. J’ai cinquante autographe­s authentiqu­es. J’avais dit à ma petite-fille, ne m’appelle pas mardi, il y a une émission à la télévision sur Johnny. »

sur une départemen­tale près de Bois-d’arcy, où elle a failli y passer. J’étais pompier volontaire à ce moment-là. La préfecture m’a appelé en me demandant de me rendre, en tenue de civil, chez Johnny parce que je le connaissai­s. Il fallait que j’aille voir si le petit David était bien à la maison et non dans la voiture. Heureuseme­nt, il était là. Je lui ai fait un gros bisou et je suis reparti soulagé. » Et il y a quelques années, Pierre Coville a reçu une photo de Johnny et David dédicacée par ce dernier : « Pour Pierre, témoin de mon enfance, amitiés…»

Un Sud-yvelines que Johnny Hallyday jamais oublié car il s’y était fait des amis. A l’automne 1990, il n’a pas hésité à passer au restaurant, Le Cheval Rouge, à Rambouille­t, afin de saluer les propriétai­res des lieux, Jean Garric et son épouse, à l’occasion de son anniversai­re. C’était après le concert qu’il avait donné à Elancourt. « Il n’est pas resté longtemps, il est vite reparti à Paris pour rejoindre sa femme, Laetitia. Mais le Château Pavillon rouge débouché pour l’occasion était excellent ! », confie Jean Garric.

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 ?? ©Jacques Postel. Les innombrabl­es fleurs déposées devant sa maison. ?? Johnny Hallyday ici en concert à Elancourt en 1990
©Jacques Postel. Les innombrabl­es fleurs déposées devant sa maison. Johnny Hallyday ici en concert à Elancourt en 1990
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