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La Ville veut garder ses médecins
Depuis deux ans, Plaisir doit faire face à une pénurie de médecins. Aujourd’hui, la commune compte moins de dix généralistes. Un problème qui va encore s’accentuer avec la fermeture de deux cabinets médicaux d’ici la fin de l’année.
Une maison de santé pluridisciplinaire en projet
Pour enrayer ce phénomène, la municipalité cherche des solutions. L’une d’entre elles consisterait en la création d’une Maison de santé pluridisciplinaire (MSP). Cette structure regrouperait plusieurs professionnels de santé de différentes disciplines autour d’un projet partagé. Le lieu bénéficierait d’aides au démarrage (Département, Région, agglomération…) et d’un accompagnement de l’agence régionale de santé (ARS).
Un projet de ce type a vu le jour à Villaroy à Guyancourt et réunit 18 généralistes, spécialistes et paramédicaux depuis la rentrée de septembre. Une autre maison de santé doit ouvrir début 2018 aux Merisiers à Trappes et regrouper 14 médecins.
À Plaisir, un terrain est disponible à l’entrée du Valibout, sur l’ancien terrain de la cuisine centrale et du bowling, et à côté du futur centre de protection maternelle et infantile (PMI). « Ce terrain nous permet de faire quelque chose de très conséquent. Ce serait dommage de louper le coche », indique la maire Joséphine Kollmannsberger (LR) qui « tente de regrouper les forces vives autour de ce projet. Il y a nécessité à faire quelque chose ».
Chez les médecins, le projet ne fait pourtant pas l’unanimité. « Je ne suis pas intéressée, reconnaît Erika Meynard, médecin généraliste, à la recherche d’un local pour exercer après avoir été installée à la résidence Danièle durant 26 ans. Je veux garder ma liberté. J’ai 57 ans. Je ne vais pas me rajouter des contraintes : horaires, gardes à assurer… » « J’exerce en libéral, ajoute Marc Richer, orthodontiste aux Ebisoires, qui cherche lui aussi à acquérir un local. Le fait d’intégrer une structure avec d’autres professionnels n’est pas évident pour moi. »
Une réunion devrait être organisée courant janvier avec les médecins intéressés. Le projet pourrait sortir de terre d’ici deux ans.