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Avec Neogend, les gendarmes sont ultraconnectés
La gendarmerie des Yvelines est en train de connaître une véritable révolution numérique. D’ici la fin du mois de décembre, les militaires du département seront pratiquement tous équipés d’un appareil qui va changer leur façon de travailler. 520 smartphones sont en cours de déploiement ainsi que 80 tablettes. Le système a un nom : Neogend.
Neogend, c’est un peu comme si chaque gendarme embarquait son bureau dans sa poche. Il rompt avec ce que l’état leur avait alloué jusqu’à présent : un simple téléphone permettant d’appeler et d’envoyer des SMS. La préhistoire…
Pour les contrôles
Désormais, chaque personnel est en mesure d’agir plus rapidement et plus directement sur le terrain. Mais pour y accéder, il faut montrer patte blanche : un code de déverrouillage et deux mots de passe. La sécurité prime car c’est un véritable couteau suisse de la sécurité qui est désormais entre les mains de chacun.
Lors d’un contrôle, chaque gendarme pourra vérifier en un clic l’authenticité d’une carte d’identité, s’assurer que la personne contrôlée n’est pas recherchée ou encore qu’une voiture n’est pas volée. Il lui suffira de scanner le code figurant sur nos papiers ou entrer manuellement la plaque d’immatriculation.
Pour les plaintes
En cas d’infraction, terminé le passage dans la fourgonnette bleue. Là encore, le militaire dégainera son smartphone et dressera le procès-verbal sur son smartphone, en direct.
« Neogend nous permet également de recueillir les premiers éléments pour une plainte, de prendre des photos et de les joindre directement à la procédure, apprécie le lieutenant Arnaud Quelin, commandant la brigade de Chevreuse. De retour au bureau, tout est basculé automatiquement. On gagne en temps et en efficacité ! Maintenant, nous avons notre bureau dans la poche ! »
Pour le service
En interne, chaque gendarme pourra accéder à sa boîte mail sur le terrain, son agenda et celui de la brigade, bénéficier de l’annuaire général de la gendarmerie, suivre les interventions en cours en sachant quels effectifs sont déployés sur un événement. « Dans le cas d’un accident, d’une disparition inquiétante, tout le monde peut suivre l’évolution des choses. De même, nous pouvons partager des renseignements sur ce qui relève de l’ordre public comme une réunion, un rassemblement, une manifestation », poursuit l’officier.
Naturellement, le smartphone bénéficie de la 4G, du wifi, d’une coque résistante. Et il tient la charge au moins 48 heures. « C’est vraiment du tout en un ! C’est très apprécié par tout le monde. Cela nous fait gagner en efficacité », souligne le lieutenant Quelin.
Sur Neogend, on retrouve également des applications basiques tel le GPS. Il est cependant impossible d’y ajouter des applications tierces ou encore des jeux. « D’ailleurs, personne n’en a besoin. Nous savons comment nous occuper toute la journée… », conclut l’officier.
D’ici la fin du mois, la plupart des gendarmes seront équipés d’un smartphone professionnel. L’appareil permet aux militaires de travailler plus efficacement sur le terrain.