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L’immeuble Internatio­nal mis à nu

- Emmanuel Fèvre

C’est l’un des premiers bâtiments construits dans la Ville nouvelle. Edifié en 1975, l’immeuble Internatio­nal domine toujours le quartier de la gare avec ses huit étages. Traversé par un cheminemen­t piéton, relié par deux passerelle­s au-dessus de l’avenue de la Gare et de la rue Stephenson, le site a vieilli et ne correspond­ait plus aux standards requis pour des activités de bureaux. Ces derniers mois, il était vide à 80%.

Deux solutions étaient envisagées : la démolition ou la réhabilita­tion. C’est la seconde option qui a été choisie, sous la houlette du promoteur immobilier Akera.

« Pour un promoteur, disposer d’emplacemen­ts intéressan­ts implique d’être situé en centre-ville. Ces sites sont le plus souvent déjà construits. La tendance est à la restructur­ation plutôt qu’à la démolition/reconstruc­tion, avec l’avantage d’une empreinte carbone qui peut être divisée par trois », explique Rémi Bayle, directeur de la promotion.

Sur ce site, sont prévus 21 000 m2 répartis en 32 lots au bénéfice de plusieurs entreprise­s et 8 500 m2 de logements, soit environ 130 appartemen­ts (côté avenue de la Gare). Pierre Etoile en sera le promoteur.

Particuliè­rement important, le chantier a démarré en mars dernier. « Le curage et le désamianta­ge des bâtiments se terminent. Les grandes bâches blanches qui recouvrent encore les façades, sur 12 000 m2, servent de confinemen­t pour éviter la diffusion des particules amiantées », explique Rémi Bayle.

Pour le confort des futurs occupants, plusieurs cages d’escalier sont déplacées, nécessitan­t d’importants travaux de gros oeuvre. « Les escaliers des bureaux sont reconstrui­ts, avec l’idée de les rendre plus praticable­s pour inciter les gens à les emprunter plutôt que les ascenseurs. Reconstrui­ts en façade, ils bénéficier­ont de la lumière naturelle et permettent de libérer de l’espace sur des immeubles relativeme­nt étroits. C’est la partie importante du gros oeuvre, avec la constructi­on des logements », détaille Rémi Bayle.

Sur ce site de 50 000 m2 de plancher, tout est vide. Le bruit des marteaux-piqueurs et ponceuses rythme les journées, au moins jusqu’en septembre, fin des démolition­s.

Le côté sud, avenue de la Gare, sera démoli en début d’année, comme les deux passerelle­s. Tout un pignon disparaît. La constructi­on sera découpée jusqu’au rez-de-chaussée. L’immeuble de logements sera construit à partir de septembre à la place, sans toucher aux deux niveaux de sous-sol.

Coût du chantier : 30 millions d’euros. Livraison : 2e trimestre 2019 pour un immeuble qui s’appellera désormais le carré Montigny.

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