Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
La galère des propriétaires des maisons Harmony Village
Pour Isabelle et sa voisine Danielle, c’est « un rêve qui tombe à l’eau ».
Les propriétaires de sept maisons individuelles du programme Harmony Village, dans le quartier de la Clef-de-saint-pierre, sont en colère.
Au moins trois d’entre eux envisagent d’assigner en justice le promoteur du programme, Sepimo-silber promotion. dernier.
Problèmes d’isolation, de carrelage, absence de VMC dans la salle de bain, on est loin de la maison respectant les dernières normes thermiques qu’on lui avait promise. Quant au jardin, ce n’est guère plus satisfaisant. « C’est Beyrouth ! Le sol est argileux. Dans chaque creux, j’ai des retenues d’eau et des mauvaises herbes. »
Mais ce qui révolte le plus ces propriétaires, c’est l’absence d’énergies renouvelables dans leurs logements. « On m’a proposé d’installer un poêle à granulés. Mais je n’ai même pas de conduit de cheminée ! », explique Isabelle, qui préférerait des panneaux photovoltaïques.
Dépositaire du permis de construire, BNP Paribas, promoteur d’une soixantaine d’appartements sur la première tranche, décline toute responsabilité sur ces pavillons. « Ce sont deux opérations complètement distinctes. Nous sommes cotitulaires du permis de construire mais ne sommes pas copromoteurs », se contente de commenter la filière immobilière de la banque.
En mairie d’élancourt, on surveille cette situation de près. « Nous sommes au courant de ces problématiques car nous avons reçu les propriétaires en mairie. Ils ne sont pas abandonnés », promet Bernard Desbans, adjoint au maire chargé de l’urbanisme et des travaux. Dans l’état actuel, l’agglomération de Saint-quentin-en-yvelines ne déposera pas de certificat de conformité », confirme-t-il.
La question se pose dorénavant de savoir ce qu’il adviendra de la seconde tranche de logements. Onze pavillons doivent encore être construits juste à côté.
« Le feu vert n’a pas été donné », affirme l’élu, qui pointe « un certain nombre de défaillances du promoteur et un certain nombre de réserves à lever pour que le programme puisse se poursuivre ».
Contacté, Christian Silber, représentant de Silber promotion, reconnaît « des erreurs de l’architecte » mais assure que ce programme se poursuivra bien. « Nous avons répondu aux remarques émises par la municipalité. Presque toutes les réserves ont été levées », poursuit-il. Sepimo n’a, de son côté, pas donné suite à nos sollicitations.
« Défaillances »