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Un Yvelinois prétend au trône de Roumanie

- Nicolas Giorgi

« Je n’arrive toujours pas à croire en cette histoire, mais le plus incroyable, c’est que tout est vrai », raconte Jeanfranço­is Caracci, qui vit à Bonnelles, à l’est de Rambouille­t.

Il serait le fils de Michel Ier, roi de Roumanie, décédé le 5 décembre dernier à l’âge de 96 ans dans sa résidence privée d’aubonne, en Suisse. Il était le dernier souverain à avoir régné lors de la Seconde Guerre mondiale, avant d’abdiquer en 1947, puis de revenir, en 1997.

Pour lui succéder, les yeux se tournent vers sa fille Margareta, l’aînée de ses cinq filles et princesse héritière. Dans les jours suivant ce décès, plusieurs médias roumains (Pro TV, Digi 24) ont mis en avant le caractère automatiqu­e de cette succession, renvoyant au site de la Maison royale.

Mais Jean-françois Caracci, dit prince de Grèce (un titre qu’il porte avec l’accord tacite de sa famille) entend prouver qu’il est bien l’héritier du royaume de Roumanie.

« Je suis reconnu par l’eglise orthodoxe byzantine comme fils du roi Michel Ier de Roumanie. Je suis un prince qui revient des enfers », raconte cet expert en art sacré, avec un sens de la formule aiguisé. : « Je suis un secret de famille. Du sang royal coule dans mes veines », ajoute-t-il.

Une histoire qui mérite bien quelques explicatio­ns….

« Je suis le fils incestueux du roi et sa fille, Sophie de Roumanie. Je suis né le 23 avril 1981 en Roumanie. J’ai été placé dans un orphelinat puis adopté par une riche famille franco-italienne, les Caracci, avance-t-il. À l’orphelinat, la Securitate (la police politique secrète roumaine de l’ex-dictateur Nicolae Ceausescu, N.D.L.R) a classé mon dossier personnel ’’Très secret’’ ». Dans ce dossier, figurerait le nom de ses parents biologique­s. Quelques souvenirs d’enfance viennent, rétrospect­ivement, apporter de l’eau à son moulin. « Les infirmière­s de l’orphelinat savaient qui j’étais. Elles m’appelaient ’’le petit prince’’ et se comportaie­nt de façon très spéciale avec moi »,

Des années plus tard, en 2012, il apprend ce qu’il tient désormais comme une vérité. « J’ai pu rencontrer Razvan Mihaescu, ancien ministre de la Culture roumain, à Bucarest. Il m’a dit : ’’Jeanfranço­is, je sais qui sont tes parents, le roi est ton père’’. » Une révélation qui le bouleverse.

« Aujourd’hui, j’ai toutes les preuves comme quoi je suis bien le nouveau roi de Roumanie, c’est pourquoi j’ai décidé de me présenter devant le Parlement en tant qu’héritier potentiel au trône », avance Jean-françois Caracci, dont l’histoire intéresse les autorités suisses.

« Des tests ADN ont été réalisés au sujet de ma mère par des intermédia­ires qui avaient intérêt à connaître la vérité. Il s’est avéré que je ne mentais pas », affirme-t-il.

Le retour de cet enfant prodigue créerait bien des remous au sein de la famille royale, où une bataille sans merci se prépare pour les bijoux de la couronne. Le château royal de Peles, en Roumanie, qui abrite plus de 2 000 tableaux, est estimé à 150 millions d’euros.

« Je ne suis pas un Rastignac qui veut prendre de force quelque chose qui n’est pas à lui », précise néanmoins Jean-françois Caracci. Sa quête pour retrouver sa mère est sa principale source de motivation.

Il entend récupérer son trône. L’yvelinois Jean-françois Caracci affirme être le fils caché du roi Michel Ier de Roumanie, décédé le 5 décembre dernier. En Roumanie, une guerre de succession s’est ouverte sur fond de controvers­e. « Je suis un prince revenu des enfers » Tests ADN

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