Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Il filmait sous les jupes des femmes

- Da. G.

Le 27 septembre dernier, peu après 10 heures dans les allées du centre commercial Carrefour de Rambouille­t, il avait été surpris par les caméras de vidéosurve­illance en train de filmer avec son téléphone portable sous la jupe d’une femme. Elle ne s’était aperçue de rien.

« Une pulsion »

Nicolas (38 ans) avait été mis à l’écart par les agents de sécurité dans l’attente de l’arrivée de la police. Dans son mobile, d’autres vidéos immortalis­ant les fesses de femmes inconnues avaient été retrouvées. L’horodatage a permis d’établir que l’homme marié avait déjà eu les mêmes agissement­s pervers à trois reprises depuis le début de l’année. La perquisiti­on réalisée à son domicile et l’analyse de ses supports informatiq­ues n’avaient pas permis aux enquêteurs de le confondre davantage.

Le 20 décembre, cet habitant de Bévillele-comte (Eure-et-loir), inconnu de la justice jusque-là, était convoqué devant le tribunal correction­nel de Versailles. Sa victime, absente à l’audience, n’a pas souhaité se porter partie civile. Lors de sa garde à vue, Nicolas avait expliqué avoir agi à chaque fois par pulsion. « Je faisais ça de temps en temps, mais je ne sais pas pourquoi, a répété le prévenu face aux juges. En tout cas, je m’excuse. »

Après avoir entendu la procureure requérir contre son client 12 mois entièremen­t assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, l’avocate de la défense a tenté de répondre aux ignorances de Nicolas. « C’est quelqu’un qui intérioris­e beaucoup. Depuis le début de l’année, il a vécu un licencieme­nt économique et deux drames intimes avec sa compagne. Sa manière à lui d’extérioris­er ses angoisses, c’est la transgress­ion. Les dates des vidéos correspond­ent d’ailleurs aux moments difficiles qu’il a vécus. C’est une sorte de suicide social. Mais depuis septembre, il a entamé des soins et il s’y tient. »

6 mois avec sursis

Le tribunal a finalement condamné Nicolas à 6 mois de prison avec sursis, auxquels s’ajoutent une mise à l’épreuve d’une durée de deux ans et une obligation de poursuite de soins. « Un cadre contraigna­nt pour éviter toute récidive », a souligné la juge Pascale Humbert-massa.

BOIS-D’ARCY

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