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Une deuxième fleur récompense l’action des jardiniers
Le jury a rendu son verdict fin octobre, attribuant une deuxième fleur à la ville de Bailly pour l’excellente tenue de ses espaces verts. Les inspecteurs départementaux avaient fait un large tour de ville le 18 juillet dernier, s’intéressant beaucoup à la politique de développement durable menée par la municipalité et son service des espaces verts.
Des oiseaux comme insecticide
Un grand motif de satisfaction pour Sylvain Henriot, responsable du service et ses trois jardiniers, qui peaufinent cet examen depuis plusieurs années. « La Ville doit être irréprochable », souligne le patron.
Petite commune, Bailly a particulièrement impressionné ses visiteurs par l’inventivité déployée par ses services pour conduire une politique de fleurissement qui ne grève pas son budget municipal. Bailly consacre environ 70 000 euros annuels au poste espaces-verts. « Nous privilégions des plantes peu gourmandes en eau, vivaces, graminées, bulbeuses et arbustes. Nous pérennisons la prairie fleurie à l’entrée de ville. Le jury a remarqué nos efforts sur le cimetière, où les sédums se développent et vont être étendus autour des sépultures pour éviter les herbes folles », témoigne le jardinier.
Développer le patrimoine vert, intégrer le développement durable, travailler avec un budget contraint implique de ne pas s’endormir sur ses lauriers, même avec une deuxième fleur. « Le jury passe tous les trois ans. Il s’agit de garder cette récompense et pourquoi pas de passer à l’échelon au-dessus », analyse Stéphanie Bancal, adjointe au maire, chargée de l’urbanisme.
La Ville a investi dans de l’outillage électrique, pour ses agents. « Avec à la clé moins de bruit pour les riverains », note Sylvain Henriot. Outre les espèces peu gourmandes en eau, l’interdiction des pesticides implique de se creuser la cervelle pour les agents. « Nous allons installer des pièges à phéromones, pulvériser des bactéries sur certains végétaux, pour lutter contre les insectes, notamment la pyrale du buis et la chenille du marronnier. » Des nichoirs pour les oiseaux, des gîtes à chauves-souris, excellents insecticides naturels, se développent sur le territoire de Bailly. Sylvain Henriot rêve aussi de voir le vinaigre à 14° bénéficier d’une autorisation de mise sur le marché. « Pulvérisé sur les herbes folles, c’est très efficace et c’est un produit peu onéreux », souligne le jardinier.