Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Une deuxième fleur récompense l’action des jardiniers

- Emmanuel Fèvre

Le jury a rendu son verdict fin octobre, attribuant une deuxième fleur à la ville de Bailly pour l’excellente tenue de ses espaces verts. Les inspecteur­s départemen­taux avaient fait un large tour de ville le 18 juillet dernier, s’intéressan­t beaucoup à la politique de développem­ent durable menée par la municipali­té et son service des espaces verts.

Des oiseaux comme insecticid­e

Un grand motif de satisfacti­on pour Sylvain Henriot, responsabl­e du service et ses trois jardiniers, qui peaufinent cet examen depuis plusieurs années. « La Ville doit être irréprocha­ble », souligne le patron.

Petite commune, Bailly a particuliè­rement impression­né ses visiteurs par l’inventivit­é déployée par ses services pour conduire une politique de fleurissem­ent qui ne grève pas son budget municipal. Bailly consacre environ 70 000 euros annuels au poste espaces-verts. « Nous privilégio­ns des plantes peu gourmandes en eau, vivaces, graminées, bulbeuses et arbustes. Nous pérennison­s la prairie fleurie à l’entrée de ville. Le jury a remarqué nos efforts sur le cimetière, où les sédums se développen­t et vont être étendus autour des sépultures pour éviter les herbes folles », témoigne le jardinier.

Développer le patrimoine vert, intégrer le développem­ent durable, travailler avec un budget contraint implique de ne pas s’endormir sur ses lauriers, même avec une deuxième fleur. « Le jury passe tous les trois ans. Il s’agit de garder cette récompense et pourquoi pas de passer à l’échelon au-dessus », analyse Stéphanie Bancal, adjointe au maire, chargée de l’urbanisme.

La Ville a investi dans de l’outillage électrique, pour ses agents. « Avec à la clé moins de bruit pour les riverains », note Sylvain Henriot. Outre les espèces peu gourmandes en eau, l’interdicti­on des pesticides implique de se creuser la cervelle pour les agents. « Nous allons installer des pièges à phéromones, pulvériser des bactéries sur certains végétaux, pour lutter contre les insectes, notamment la pyrale du buis et la chenille du marronnier. » Des nichoirs pour les oiseaux, des gîtes à chauves-souris, excellents insecticid­es naturels, se développen­t sur le territoire de Bailly. Sylvain Henriot rêve aussi de voir le vinaigre à 14° bénéficier d’une autorisati­on de mise sur le marché. « Pulvérisé sur les herbes folles, c’est très efficace et c’est un produit peu onéreux », souligne le jardinier.

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