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Les confitures de Justine, une activité artisanale et gourmande

À Jouars-pontchartr­ain, Justine Le Corre vient d’installer son laboratoir­e de confitures. La jeune femme veut maintenir un savoir-faire artisanal et favoriser les circuits courts.

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Lycéenne, Justine Le Corre se levait déjà tôt tous les weekends pour vendre sur les marchés pains et pâtisserie­s, fruits et légumes, fromages… Alors, aujourd’hui, à 25 ans, la jeune femme n’est aucunement effrayée à l’idée de reprendre l’activité de confiturie­r que Denis Le Pillouer a cessée pour cause de retraite. « Je connais sa fille, avec laquelle j’étais à l’école, depuis quinze ans. Mon père, fromager, vend depuis longtemps les confitures de sa Ferme des Vignettes. C’était dommage de laisser mourir un tel savoir-faire. Et puis, c’était l’occasion de me lancer », raconte-t-elle.

Voilà comment sont nées à l’automne Les confitures de Justine, dans un local de Jouarspont­chartrain.

Pour autant, Justine Le Corre doit bien avouer que ce métier de confiturie­r lui était totalement inconnu. « J’ai fait des études dans l’hôtellerie-restaurati­on. J’ai même passé quelques mois à l’étranger, en Angleterre et en Espagne. À mon retour, j’ai travaillé dans les palaces parisiens et sur la Côte d’azur en tant que concierge », explique Justine.

Et d’ajouter, « le métier de confiturie­r ne requiert pas de diplôme spécifique. J’ai juste suivi mi-novembre une formation à la chambre des métiers et de l’artisanat pour bien monter mon projet ».

Le coeur de son artisanat, elle l’a finalement appris avec Denis Le Pillouer qui lui laisse sa clientèle et surtout un carnet de 63 confitures et gelées.

Pas plus de 3 kg de fruits par cuisson

Dans son laboratoir­e, la jeune femme travaille seule. En semaine, elle concocte ses confitures, réalisées à partir de produits frais achetés, notamment, sur le marché de Rungis où elle se rend une fois par semaine. Et le week-end, elle les vend sur les marchés de Chatou le samedi et de Saint-germain-en-laye le dimanche. « Pour l’instant, j’ai choisi de commencer par 14 parfums », explique Justine qui aimerait créer une nouvelle gamme allégée en sucre cette année et une bio en 2018-2019.

Si la jeune femme commence par un nombre restreint de parfums, c’est qu’elle veut faire les choses dans les règles de l’art : « Je travaille uniquement sur des petites quantités : pas plus de 3 kg de fruits par cuisson ! Cela permet de diminuer le temps de cuisson et de conserver la couleur et surtout la saveur des fruits. Mais au final, cela ne représente que 12 pots de 385 grammes ».

Si Justine Le Corre a puisé dans ses économies pour installer sa petite entreprise, elle doit aujourd’hui faire appel à une collecte de financemen­t participat­if pour lancer son site Internet. « J’ai reçu une subvention d’yveline Active à travers son action pour les entreprene­urs de moins de 26 ans, mais j’ai encore besoin de 3 000 à 5 000 euros pour avoir un site d’e-commerce. J’aimerais, en effet, pouvoir vendre mes confitures en ligne », espère Justine.

La confituriè­re aimerait également accentuer le côté environnem­ental et social de l’entreprise en achetant une camionnett­e électrique cette année et en rencontran­t des producteur­s locaux pour mettre en place des partenaria­ts et travailler des fruits et légumes d’île-de-france. « Je dois aussi démarcher les Amap », ajoute-t-elle. Autant d’efforts de qualité qui lui valent le soutien du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse.

Florence Chevalier ▲Collecte jusqu’au 28 janvier sur www.kisskissba­nkbank.com, en tapant Les confitures de Justine.

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La semaine, Justine Le Corre prépare ses confitures dans son laboratoir­e de Jouars-pontchartr­ain. Elle les vend le week-end sur les marchés de Chatou et Saint-germain-en-laye.

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