Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Yvelines information jeunesse perd 25 000 euros de subventions
Douche froide pour Yvelines information jeunesse (YIJ) en cette fin d’année 2017. Installée à Montigny-le-bretonneux, la structure départementale destinée à informer les jeunes ne sera plus Centre d’information Europe direct (CIED), comme c’était le cas depuis plus de dix ans. « Notre dossier était pourtant très bien ficelé », se désole Pierre-yves Stucki, son président.
Le centre va recentrer ses missions
La raison invoquée par l’union européenne ? YIJ toucherait trop de jeunes pour se voir confier cette mission d’information sur l’europe. Un motif qui fait bondir son président. « Nous sommes un service dédié à la jeunesse. Ce public vient logiquement chez nous en majorité. Je crois plutôt à une mesure d’économie, en recentrant les activités avec un seul CIED basé à Saint-germain-en-laye. Et très concrètement, c’est pour nous un manque à gagner de 25 000 euros annuels, sur un budget total de 300 000 euros en 2018 », confie le responsable. Pourtant très en pointe sur les questions de mobilité, d’hébergement, de voyage en Europe, le centre d’information devra se recentrer sur d’autres missions. « Nous commençons à être habitués », ironise Pierre-yves Stucki.
Yvelines information jeunesse est en effet en pleine période de mutation depuis quatre ans. « C’est le reflet des changements dans l’information jeunesse. Le numérique modifie en profondeur nos métiers. Les jeunes ne viennent plus consulter des classeurs mais se connectent sur des sites Internet et se rendent sur des évènements ponctuels », analyse Pierre-yves Stucki.
Avec 1 000 personnes reçues en 2017 contre 5 000 à 6000 il y a quelques années, l’accueil mute vers une activité hors les murs. « Les salons, les interventions en milieu scolaire se développent. Notre service civique dating de cet automne est un succès, dans les villes de Maurepas, Aubergenville et Poissy. 220 jeunes ont été touchés et 50 contrats signés. Nous réaffirmons ainsi notre mission d’animation du réseau des 30 points et bureaux information jeunesse (BIJ) », se félicite le président.
Une mise en réseau nécessaire
La structure croit pourtant toujours en son avenir. « Avec un budget de 300 000 euros, contre 800 000 euros il y a dix ans, nous sommes arrivés à l’os. Nous réduisons la voilure avec 3,5 équivalents temps plein contre 4 en 2017. À l’avenir, je crois beaucoup à la mise en réseau des acteurs de l’orientation, dans un service régional qui va regrouper notamment Pôle emploi, les Missions locales, les CIO (centres d’information et d’orientation), YIJ… Une expérimentation commence sur le secteur de Versailles et Saclay dont nous faisons partie. Il faut être inventif, aller chercher les publics, si nous voulons perdurer », conclut Pierre-yves Stucki.