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Le meilleur jardinier des Yvelines, c’est Eugène à Raizeux

- Florence Chevalier

Le 1er février prochain, Eugène Dauher, dit Jojo, employé communal à Raizeux, petit village situé à côté de Rambouille­t, est invité au théâtre du Vésinet. Pas que le Raizeulien ait décidé de changer de voie, mais c’est là qu’il recevra le prix du jardinier 2017 attribué par le label Villes et Villages Fleuris, du conseil départemen­tal.

Reconversi­on réussie

Dans le courrier envoyé au maire, Jean-pierre Zannier, fin décembre, le jury départemen­tal souligne « le courage et l’enthousias­me du jardinier qui entretient à lui seul le territoire communal. Il le félicite pour l’excellent travail accompli ». Il décerne, également, à la commune un quatrième pétale (sur une échelle de cinq). « Ce classement au concours départemen­tal et ces prix récompense­nt l’intérêt et les efforts que vous avez déployés avec votre équipe municipale pour un environnem­ent de qualité qui contribue directemen­t à l’attractivi­té de votre commune », note encore le jury.

Une belle reconnaiss­ance pour Eugène Dauher, qui a parfaiteme­nt réussi sa reconversi­on.

« Je travaillai­s comme cariste et préparateu­r de commande dans une usine à Épernon. Quand elle a fermé, j’ai continué à faire un peu d’intérim dans différente­s entreprise­s mais ce n’était pas facile », raconte cet homme de 55 ans, marié et père de deux enfants. Il finit par décrocher un CDD d’un an aux services techniques de la Ville de Rambouille­t. À la fin de ce contrat, il apprend que le cantonnier de Raizeux, où il habite, prend sa retraite. Une aubaine qu’il ne laisse pas filer.

Depuis dix ans, Eugène Dauher est le seul agent des services techniques de la commune. Il s’occupe aussi bien de l’entretien de la voirie que du fleurissem­ent.

À la fin de l’hiver, LC Paysages, une société de paysagiste­s de la commune, vient installer les massifs. Charge ensuite à Eugène de les entretenir. « Une fois par semaine, il faut tout désherber, enlever les fleurs fanées, faire fuir les insectes. L’arrosage, c’est une fois tous les huit jours sauf lorsqu’il fait vraiment chaud », explique-t-il.

Depuis l’interdicti­on, le 1er janvier 2017, de l’usage des produits phytosanit­aires par les collectivi­tés locales, Eugène Dauher a une nouvelle mission : traquer les mauvaises herbes. « C’est sûr que je passe beaucoup plus de temps avec la binette qu’avant. Mais c’est mieux pour la planète. Il faut juste que les gens soient plus patients et qu’ils s’habituent à laisser les petites herbes pousser », lance-t-il.

Au printemps, la commune postulera à nouveau au concours des Villes et Villages Fleuris. « Quand le bourg est tout fleuri, c’est vraiment beau. Ça donne envie de faire toujours mieux et d’aller de l’avant », confie Eugène Dauher. Ce prix a également semé de nouvelles idées dans la tête du jardinier. « Ce n’est pas moi qui décide bien sûr, mais j’avais pensé à tailler des massifs différemme­nt ou trouver une charrette ou une brouette à peindre pour y mettre des fleurs », énumère-t-il joyeusemen­t.

Eugène Dauher, employé municipal de Raizeux, à côté de Rambouille­t, recevra le 1er févier le prix du jardinier 2017, du conseil départemen­tal. Une reconnaiss­ance pour cet homme qui travaille seul à l’entretien et à l’embellisse­ment de la commune.

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