Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

17, police-secours : une organisati­on millimétré­e

- F. D.

Pas une minute ne passe sans qu’un policier ne réponde. C’est ici, à Viroflay, dans les locaux de la Direction départemen­tale de la sécurité publique (DDSP) que tous les appels du 17 ou du 112 aboutissen­t. Une véritable machine de guerre placée sous le commandeme­nt du capitaine Sandra Jacob. L’ensemble est parfaiteme­nt huilé car l’erreur n’est pas permise.

800 appels par jour

Au plus fort de son activité, le centre permet à 14 opérateurs d’intervenir simultaném­ent. On fonctionne par table. Chacune s’occupe d’une zone précise : Elancourt/rambouille­t, Versailles/plaisir, Conflans-saintehono­rine, Sartrouvil­le/saintgerma­in-en-laye, Mantes/les Mureaux. Cette dernière a reçu le premier message d’alerte lors des tragiques événements de Magnanvill­e, le 13 juin 2016. L’attentat avait coûté la vie à deux policiers, Jean-baptiste Salvaing et Jessica Schneider.

En cas d’événement majeur, tel que celui-ci, les superviseu­rs et les officiers peuvent déclencher différents plans d’interventi­on suivant des protocoles spécifique­s. L’idée est à la fois d’être efficace et rapide. C’est pour cela que chaque opérateur peut localiser en direct chaque voiture en patrouille. La plus proche est envoyée sur l’interventi­on. En moyenne, 50 équipes sillonnent le départemen­t, en zone police.

L’an dernier, le 17 des Yvelines a reçu plus de 280 000 appels, soit près de 800 appels par jour. À l’issue, 74 537 interventi­ons ont été déclenchée­s. « Ce chiffre est constant d’une année à l’autre », analyse le capitaine Sandra Jacob.

Quid des appels qui n’ont pas nécessité l’envoi d’équipes ? « Ils ont été pris en compte, mais l’opérateur a estimé qu’il n’y avait pas d’urgence. Car ne l’oublions pas, le 17 est un service d’urgence et de secours qui doit traiter des délits, des infraction­s, des crimes qui nous sont rapportés. Certains appellent pour avoir un renseignem­ent, un numéro de téléphone… Quoi qu’il en soit, nous décrochero­ns toujours ! Et nous préférons qu’on nous appelle pour rien que pas du tout. Il n’y a rien de pire pour une patrouille que de passer à côté d’un individu et d’apprendre qu’un témoin, une victime a hésité à le signaler. »

Le bon réflexe d’une ado

Preuve à l’appui, l’officier se souvient d’un récent appel. « Une adolescent­e de 12 ans nous a contactés la semaine dernière. Elle se trouvait seule et a surpris un cambrioleu­r chez elle. Elle a agi avec calme et nous a prévenus tout de suite. L’homme a été arrêté en flagrant délit. Excellent réflexe. »

Elle poursuit : « En faisant le 17, le mieux est de se laisser guider par l’opérateur, qui posera les questions dans un ordre bien précis. Chacun est formé spécifique­ment à cela. Le plus important est de donner avec précision l’endroit où s’est déroulée la scène qui a entraîné l’appel. »

Chacun doit enfin avoir à l’esprit que le temps de réaction du centre varie de 10 à 45 secondes.

Lorsque vous composez le 17 ou le 112, la police répond. C’est à Viroflay que tous les appels du départemen­t arrivent, 24h/24, 7jours/7.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France