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G. Favier : « Je pars l’esprit tranquille »
Une page se tourne pour Gérald Favier. Premier adjoint au maire d’élancourt depuis 22 ans et vice-président de l’agglomération de Saint-quentin-enyvelines, l’élu a présenté, début janvier, sa démission de tous ses mandats. Explications.
Pourquoi avoir décidé d’arrêter ?
« J’ai 78 ans. Le poids des ans est là. Ce n’est pas négligeable. Aujourd’hui, on est sollicités de toutes parts. Il faut apporter de l’enthousiasme. Avec l’élection du maire Jean-michel Fourgous (LR) à la présidence de Saintquentin-en-yvelines, j’aurais eu besoin d’être encore plus investi. Je n’avais plus cette petite flamme qui m’aurait permis de tenir deux ans (NDLR : jusqu’en 2020, date de la fin du mandat).
Et puis, j’ai vendu ma maison à Élancourt. Ma femme habite désormais dans le Loiret. J’ai souhaité mettre fin à cette séparation.
Comment vous êtes-vous retrouvés en politique ?
J’étais chef d’entreprise. En 1994, j’ai fait la rencontre de Jean-michel Fourgous, qui venait d’être élu député, lors d’une réunion avec le monde économique. À la fin de cette réunion, on a échangé. Quelque temps après, il m’a contacté pour me dire qu’il allait monter une liste aux municipales en 1995.
En 1996 (lors de l’élection municipale partielle), on gagne de très peu : 123 voix. C’est le début de l’aventure. J’ai cédé mon entreprise pour être totalement disponible pour la mairie. On a tout appris de la gestion d’une commune. Je suis arrivé avec l’état d’esprit d’un chef d’entreprise, en y instaurant des méthodes du privé. En arrivant par exemple, j’ai découvert qu’il n’y avait pas de service achats en mairie, ce qui était incohérent. Ce nouveau service a permis de faire des économies conséquentes.
Finalement, j’y ai passé 12h par jour pendant 22 ans !
Ces deux décennies resteront marquées par votre ticket avec Jean-michel Fourgous…
Notre duo s’est construit au fil des jours. Il m’a toujours fait confiance. C’est rare qu’il ait contesté une de mes décisions. On s’est toujours parfaitement compris.
Quels souvenirs garderezvous de vos mandats ?
Les moments forts, ce sont les projets qu’on a conduits : les huit lions installés sur le rond-point de l’hôtel de ville, on a refait de fond en comble le parc des sports Guy-boniface, la halle des sports Pierre-de-coubertin. Il y a eu cette aventure du numérique à l’école… Ce sont des moments fabuleux.
Je pense aussi aux collègues du conseil municipal qui nous ont quittés : Patrick Letoublon, Alain Cavallier, Raymond Zucchi, Marie-josé Gousse… Je pense beaucoup à eux.
Qu’allez-vous faire de la retraite ?
Je vais m’occuper de mes enfants et mes petits-enfants que j’ai beaucoup négligés de par mes fonctions. Je vais aller à la pêche, me remettre à la lecture… Je pars avec beaucoup de tristesse mais l’esprit tranquille. »