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Jamel Hamzaoui, l’indispensa­ble métronome du Chesnay

- Basile Regoli

Il y a des joueurs sur lesquels le temps ne semble pas avoir de prise. Et pour lesquels l’heure de raccrocher les crampons n’a pas encore sonné. C’est le cas au Chesnay de Jamel Hamzaoui qui a fêté ses 35 ans le 1er janvier. Ce père de famille de deux filles est cette saison le vétéran de son équipe où la jeunesse prime. « Ils m’appellent l’ancien, le vieux ou même papy, lâche-t-il avec le sourire. Mais ça ne me dérange pas car je me permets aussi de les chambrer. Je leur montre que ce n’est pas le tout d’avoir de la vitesse. Il faut aussi avoir l’expérience pour sentir les coups. »

« C’est quelqu’un de très posé »

Depuis deux saisons, Hamzaoui a pris les rênes de l’entrejeu chesnaysie­n. Un rôle de sentinelle devant la défense qui semble lui convenir à merveille. « Quand il faut accélérer, il accélère. Il sait aussi mettre le pied sur le ballon, explique son coach Olivier Jourdan. Il est un peu le métronome du milieu de terrain. C’est un joueur indispensa­ble à l’équipe. » Doué techniquem­ent balle au pied, doté d’une excellente vision du jeu, à la recherche permanente de justesse dans ses passes, sa palette est assez impression­nante.

Il est aussi un capitaine respecté et apprécié par ses partenaire­s. Un brassard qu’il a récupéré en début d’année après le départ à la retraite de Xavier Tirvengadu­m (NDLR : désormais entraîneur de la réserve). « J’avais deux possibilit­és : soit lui ou sinon un jeune qui joue en défense centrale. Mais Jamel fait très bien l’affaire. C’est quelqu’un de très posé et il a de très bonnes relations avec les arbitres. Et puis, il est respecté par ce qu’il fait sur le terrain. » En dehors aussi lorsqu’il s’agit, par exemple, de trouver les bons mots pour faire comprendre les choix de l’entraîneur.

« J’ai une certaine facilité pour parler aux joueurs qui vient notamment du fait que j’ai été éducateur pendant quinze ans, explique celui qui a encadré des équipes de jeunes à Boulogne-billancour­t, Issy-lesmouline­aux et Clamart de 1999 à 2013. J’ai ce truc en moi. Je sais que je finirai un jour entraîneur. J’ai d’ailleurs eu pas mal de propositio­ns en début d’année pour m’occuper de moins de 19 ans ou de seniors. Mais j’ai refusé car j’ai encore envie de continuer à jouer un peu. On verra dans deux ou trois ans. » Quand le poids des années se fera ressentir.

Dimanche, pour son premier match en 2018, Hamzaoui a montré à la cinquantai­ne de spectateur­s présents au stade Michaux qu’il avait encore de belles années devant lui. « Il a stabilisé le milieu de terrain », lâche Olivier Jourdan, ravi des trois points pris dans le temps additionne­l par son équipe face à la lanterne rouge, Montigny (4-2). « C’est une victoire qui fait beaucoup de bien car on jouait un concurrent direct (pour le maintien). On a été des guerriers », souligne le capitaine. Le dernier succès des Chesnaysie­ns remontait au 5 novembre.

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À 35 ans, Jamel Hamzaoui est toujours un joueur indiscutab­le au Chesnay.

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