Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

L’escroc affirme obéir au Général

- F. D.

Bryans a perdu de son assurance, ce mardi 23 janvier. Marc, sa victime en atteste. « Lorsque je l’ai rencontré, il était beau parleur, sûr de lui. »

Si le jeune étudiant en comptabili­té de 22 ans s’est retrouvé dans le tribunal, ce n’est pas parce qu’il a détourné des fonds en apprentiss­age. Il a donné dans l’escroqueri­e, bien organisée, « huilée à merveille » , comme a estimé le parquet.

L’affaire remonte au samedi 28 octobre. Marc doit rencontrer un acheteur potentiel pour sa Mercedes. Il a publié une annonce sur le site Internet leboncoin.fr. Il est confiant car il a reçu la veille une copie du chèque de banque. Tout va rouler.

Le jour de la transactio­n, pas un nuage à l’horizon. Les deux hommes s’entendent. L’affaire est pliée en quelques minutes. Le lendemain, rien ne va plus aller.

Marc est contacté par un autre homme. Il affirme qu’un monsieur a remis en vente la Mercedes sur ce même site. Il voulait l’acheter mais a eu un doute. La transactio­n devait se dérouler à Trappes. Elle a finalement pris l’eau.

Marc découvre que son acheteur de la veille n’était pas blanc comme une oie. Le chèque de banque était faux. La carte d’identité présentée également. Il a perdu sa voiture.

« Vous regardez beaucoup de films »

Alertés, les policiers parviennen­t à retrouver Bryans, qui s’est déjà illustré dans une même affaire, mais pour une Golf Volkswagen. Chez lui, trois fausses cartes d’identité seront retrouvées.

Que fait-il avec cela ? L’étudiant affirme agir sous les menaces et les ordres d’un homme surnommé Général. « Il voulait me frapper. Les cartes, le chèque, c’est le Général qui me les a donnés. Je devais revendre les voitures. La Mercedes allait nous rapporter 17 000 euros. Je devais en avoir 500. »

« Vous regardez beau- coup de films… » , coupe la présidente. « Non. Mais je lui devais beaucoup d’argent. J’avais perdu une sacoche lui appartenan­t. Il y avait de l’argent dedans. J’avais donc une dette. » « Moyen le scénario, s’amuse la juge. Arrêtez de faire le petit garçon ! Vous n’avez pas volé un rôti dans un magasin ! »

Pour le procureur de la République, l’affaire est entendue. « Un mystérieux Général… Une dette… Tout cela ne tient pas. Je réclame deux années de prison. »

Le tribunal a finalement prononcé 18 mois de sursis et 1 000 euros d’amende.

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