Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

GAMBARDELL­A (32E).

- Propos recueillis par Basile Regoli

Avez-vous conscience que votre parcours va rester dans les annales du club ?

« Oui, a priori ça fait extrêmemen­t longtemps que cela n’était pas arrivé à Versailles. Ce n’est pas donné à toutes les équipes d’aller en 32e. Il faut apprécier et savourer ces moments-là car ils n’auront certaineme­nt pas l’occasion de revivre ça une deuxième fois. Au premier entraîneme­nt en début de saison, je me souviens leur avoir dit : « J’aime la coupe » mais c’était inespéré qu’on aille aussi loin. On a réussi à faire mieux que l’objectif fixé par le club qui était de réussir à passer le premier tour fédéral.

Vous êtes en charge des moins de 19 ans (U19) depuis cette année. Qu’est- ce qui vous a amené à Versailles ?

Je m’occupais l’année dernière des U17 à Fontenay-leFleury avec lesquels on a ter- miné champions de D3. On avait rencontré Versailles en amical et le coach m’avait dit qu’il recherchai­t un entraîneur pour la catégorie U19. J’ai été mis en relation avec le directeur technique et ça s’est fait. C’est un club que je connaissai­s déjà pour y avoir joué.

Quand ça ? J’ai fait une année en U17 puis deux en Espoirs. C’est comme ça que ça s’appelait avant. Ça remonte à il y a vingt ans. À la fin de ma carrière, j’ai aussi fait une année en seniors à Versailles lorsque l’équipe était redescendu­e en DHR. C’était en 2009. On m’avait contacté pour venir aider le club à remonter. Mais je n’avais pas fini la saison à cause de problèmes récurrents au dos.

Et votre parcours d’entraîneur alors ?

Quand je jouais au Chesnay, j’ai commencé à coacher les moins de 18 ans à Fontenay-leFleury. On était montés en 1re division de district en 2006. J’ai fait un an et demi. C’était une première expérience qui m’a fait goûter au coaching, ça m’avait plu. Après, j’ai arrêté un petit peu car ça devenait compliqué de concilier les deux comme j’étais encore joueur. En 2013, j’ai repris les seniors à Fontenay. L’équipe n’existait plus. On est repartis de tout en bas en 7e division. On a fait trois montées d’affilée et on est aussi allés deux fois au 3e tour de la coupe de France. Cela a été une expérience formatrice.

Les U19, c’est une catégorie vraiment particuliè­re car on est entre les deux. Entre les jeunes et les seniors, c’est plus compliqué en matière de management. Il faut arriver à gérer les ego de certains. Après, j’ai la chance d’avoir eu une expérience dans le milieu éducatif puisque j’ai été pendant six ans éducateur pour la protection judiciaire de la jeunesse. La gestion des caractères, je connais.

Quand on y repense, cette aventure aurait pu s’arrêter dès les premiers tours puisque vous êtes passés trois fois de suite aux tirs au but…

Cela aurait pu effectivem­ent se terminer assez tôt. On a eu de la réussite. À chaque fois, on allait aux tirs au but mais on était supérieurs aux équipes adverses. On donnait le bâton pour se faire battre car on était parfois trop joueurs.

Quel a été le match le plus dur depuis le début ?

À Antony, on était menés 2 à 0 au bout de quinze minutes sur deux cadeaux de la défense. Mais on est vite revenus dans le match (4-4 puis 4-2 aux tirs au but). Le plus compliqué, ça reste celui contre Cholet au tour précédent. Ils ont fait ce qu’on voulait faire : posséder la balle. Heureuseme­nt, l’équipe a du caractère. Ils sont allés la chercher.

Le tirage vous a offert en 32e Guingamp, un centre de formation d’un club pro…

C’est une belle affiche. Ca serait vraiment un exploit si on gagnait. Il faudra de la rigueur, de la solidarité et du dépassemen­t de soi pendant tout le match. En tout cas, ils y croient. »

L’équipe des moins de 19 ans de Versailles (R2) reçoit, ce dimanche (15h) au stade Porchefont­aine, la formation de Guingamp (Nationaux) en 32e de finale de la coupe Gambardell­a. Entretien avec le coach Hichem Bouacha.

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