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Antenne Free : les opposants ne désarment pas

- F. D.

Sur la table, un ordinateur, des dossiers. À portée de main, un téléphone portable en guise de preuve. « Je ne suis pas un opposant à la téléphonie mobile, à l’implantati­on des antennes ou un grand craintif des ondes. Chacun a son opinion sur la question. Je veux juste que les choses se fassent avec intelligen­ce et correcteme­nt. »

Animé par cette vision, Jeanmarc Bélouard, un habitant de Noisy-le-roi, est depuis plusieurs mois à la tête du CACS. Il s’agit du Comité d’action citoyenne et spontanée contre le projet de pylône Free de 34 mètres à Noisy-le-roi. Tout est dit. L’acronyme demeure cependant plus simple à utiliser.

Pour améliorer sa couverture, l’opérateur Free envisage d’implanter une antenne non loin du rond-point des Chênes, dans un petit bois. Un bail a été signé avec la mairie. Il prévoit une redevance de 8 000 euros.

La question financière n’est pas la plus problémati­que. Globalemen­t, c’est la somme que les communes voisines touchent pour ce type d’installati­on.

Ce sont bien le lieu d’implantati­on et la hauteur de l’antenne qui posent problème au CACS.

Une antenne inefficace ?

Mi-janvier, le maire s’était défendu dans nos colonnes, répondant aux opposants qui préféraien­t que l’antenne soit montée dans la partie basse de Noisy, près de la RD 307. Marc Tourelle évoquait des difficulté­s pour convaincre l’architecte des bâtiments de France (ABF) et sa volonté de « préserver la perspectiv­e du château de Versailles. C’est un site plus contraigna­nt que le rondpoint des Chênes, moins pertinent pour une couverture optimale. »

Du coup, le CACS en a fait son cheval de bataille. « Parmi nous, se trouve un expert en télécommun­ication. Il a mesuré et calculé que, placé là, ce pylône ne pourra pas couvrir le reste de Noisy. Les ondes seront bloquées par la forêt située sur une butte et le quartier tout proche des Charmilles. Tout en atteste, affirme Jean-marc Bélouard. Quant au prétexte de L’ABF, cela ne tient pas. Le pylône de 34 mètres sera tout aussi visible sur le site des Chênes que près de la RD 307 où sa couverture sera plus efficace. Sinon, il est toujours possible d’aller sur le stade Sibano où il y a déjà des antennes. Mais je crois que Free ne veut pas entendre raison. Ils sont trop contents d’avoir un bail en main. »

Des recours au tribunal

Un précieux document que le CACS aimerait bien faire invalider. L’an dernier, il a déposé un recours au tribunal administra­tif. Il n’a toujours pas été étudié. La semaine dernière, un autre recours en annulation a été engagé.

Dans cette affaire, Jean-marc Bélouard affirme ne pas chercher le conflit. « Je ne dis pas que la tâche du maire est facile. Peut-être a-t-il été trompé par la présentati­on de l’opérateur. Le problème est que le temps cristallis­e les exaspérati­ons. »

Pour le moment, le CACS aspire à continuer ses actions, au moins celle de se rendre à chaque ouverture du conseil municipal. Cela devait être le cas ce lundi. « Il faut que le maire résilie le bail. Il doit aussi comprendre que certaines personnes risquent de lancer des procédures si leur patrimoine immobilier perd de la valeur. Et cela risque de vite chiffrer…»

Depuis plusieurs mois, le sujet anime Noisy-le-roi. Free veut installer une grande antenne sur les hauteurs de la commune. Le bail est signé. Un groupe d’habitants s’y oppose. Ils sont prêts à aller jusqu’au bout.

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