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Au fil de la nationale 10 : Les travaux d’enfouissement doivent démarrer en fin d’année
Enfin ! En réflexion depuis 1998, l’enfouissement de la N10 va bientôt débuter au niveau de Trappes. « Les financements ont été votés, confirme le maire Guy Malandain (PS) dont c’est le cheval de bataille. On est en train de préparer les dossiers de consultation des entreprises pour un début des travaux fin 2018-début 2019. » Le chantier doit durer trois ans.
Ce projet d’ampleur vise à enfouir la route dans des tunnels entre les deux carrefours existants du Pavillon bleu et de la station-service BP, qui seront transformés en rond-points.
Sur près d’1,5 km, l’axe routier va descendre jusqu’à 6,50 m de profondeur. Trois plateaux urbains seront aménagés rue de la République, rue de Montfort et devant la mairie et permettront de mieux relier les deux côtés de la ville. Jusquelà, « les 20 000 habitants des Merisiers et de la Plaine-deneauphle n’avaient que le pont Marcel-cachin comme liaison pour venir en centreville, rappelle l’élu. Ce n’est pas acceptable ! »
Le pont Cachin sera supprimé. A la place, un parvis sera réalisé devant la mairie et comprendra une brasserie, une fontaine et un kiosque à musique. Des murs antibruit seront également installés.
La fin d’une erreur historique pour le maire. « On répare une ville qui a été coupée en deux par une autoroute qui ne dit pas son nom, déplore Guy Malandain. Je ne comprends pas qu’on ait mis la N10 à l’endroit où elle est. Je ne connais aucune ville de France qui soit coupée comme ça. On aurait pu faire un contournement. »
D’un montant de 100 millions d’euros, l’opération est financée par l’etat, la Région, le Département et la communauté d’agglomération de Saint-quentin-en-yvelines. La commune de Trappes participe à hauteur de 2 millions pour l’enfouissement et de 14 millions pour l’aménagement du plateau urbain devant la mairie.
Après 20 ans de débats et de concertations diverses, l’enfouissement de la Nationale 10 à Trappes va devenir réalité cette année. Un parvis devant la mairie Une opération à 100 millions d’euros
La grande route passe par Coignières depuis la modification de son tracé au cours du XVIIE siècle. Vers 1706, une maison fut construite en retrait de la chaussée pour servir de relais au comte de Toulouse en chemin vers Rambouillet. Le village a continué de se développer le long de la nationale 10 de plus en plus fréquentée.
Dans les années 1960, la traversée de Coignières devient de plus en plus difficile. « Le dimanche, il est presque impossible pour les piétons de traverser la route natio- nale sauf quand il y a un agent », déplorent les conseillers municipaux dès 1953. Le bruit, la pollution et les autres nuisances obligent les pouvoirs publics à réfléchir aux moyens de fluidifier le trafic.
Mais la route apporte aussi
Chez Papayoche.
une activité considérable aux commerçants et artisans. De nombreux garages et restaurants s’implantent dans le bourg et dans les deux hameaux du Gibet et des Maisons Blanches.
A la sortie de Coignières, les espaces urbanisés se font plus rares et les premiers champs cultivés apparaissent. Une belle allée de platanes rappelle l’ancienne route royale.
Personne n’y croyait plus… C’était le serpent de mer du Sud des Yvelines. L’élargissement de la N10 sur son passage à Rambouillet aurait dû être enterré. Mais depuis deux mois, le dossier est remis au-dessus de la pile du préfet de Région. Les grands élus, à l’image de Gérard Larcher, président du Sénat, ont aussi défendu à fond le projet de mise à deux fois deux voies de l’axe au sud du département. Si la portion entre Ablis et Rambouillet avait été faite, celle passant devant la cité présidentielle est devenue un véritable point noir de la circulation. Sous la mandature de Jean-paul Huchon, le financement de la mise à 2x2 voies avait été écarté, sous la pression des élus écologistes alors. Mais désormais, le préfet de la région Île-de-france a décidé de l’inscrire au prochain plan Etat-région. Un budget à hauteur de 30 millions d’euros sera alloué et va libérer Rambouillet de ce « goulot d’étranglement », comme le souligne Marc Robert, maire et président de l’agglomération Rambouillet Territoires. Des milliers de véhicules bloqués aux heures de pointe qui envahissent aussi la ville pour contourner l’obstacle et saturent des rues comme celle de La Louvière.
L’intervention du préfet était urgente car le dossier DUP (déclaration d’utilité publique), monté sous le mandat de Gérard Larcher, prenait fin et perdait sa validité en juin 2018. Aussi, pour préserver sa validité de la DUP, l’agglomération de Rambouillet Territoires va mettre la main à la poche et participer à hauteur de 625 000 euros à la première phase des travaux qui débutera au printemps. Il s’agira de lancer des travaux d’aménagement entre les sorties du Moulinet et du pont de la Droue, en venant de Paris