Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Au fil de la nationale 10 : Les travaux d’enfouissem­ent doivent démarrer en fin d’année

- Alexandre Marqué

Enfin ! En réflexion depuis 1998, l’enfouissem­ent de la N10 va bientôt débuter au niveau de Trappes. « Les financemen­ts ont été votés, confirme le maire Guy Malandain (PS) dont c’est le cheval de bataille. On est en train de préparer les dossiers de consultati­on des entreprise­s pour un début des travaux fin 2018-début 2019. » Le chantier doit durer trois ans.

Ce projet d’ampleur vise à enfouir la route dans des tunnels entre les deux carrefours existants du Pavillon bleu et de la station-service BP, qui seront transformé­s en rond-points.

Sur près d’1,5 km, l’axe routier va descendre jusqu’à 6,50 m de profondeur. Trois plateaux urbains seront aménagés rue de la République, rue de Montfort et devant la mairie et permettron­t de mieux relier les deux côtés de la ville. Jusquelà, « les 20 000 habitants des Merisiers et de la Plaine-deneauphle n’avaient que le pont Marcel-cachin comme liaison pour venir en centrevill­e, rappelle l’élu. Ce n’est pas acceptable ! »

Le pont Cachin sera supprimé. A la place, un parvis sera réalisé devant la mairie et comprendra une brasserie, une fontaine et un kiosque à musique. Des murs antibruit seront également installés.

La fin d’une erreur historique pour le maire. « On répare une ville qui a été coupée en deux par une autoroute qui ne dit pas son nom, déplore Guy Malandain. Je ne comprends pas qu’on ait mis la N10 à l’endroit où elle est. Je ne connais aucune ville de France qui soit coupée comme ça. On aurait pu faire un contournem­ent. »

D’un montant de 100 millions d’euros, l’opération est financée par l’etat, la Région, le Départemen­t et la communauté d’agglomérat­ion de Saint-quentin-en-yvelines. La commune de Trappes participe à hauteur de 2 millions pour l’enfouissem­ent et de 14 millions pour l’aménagemen­t du plateau urbain devant la mairie.

Après 20 ans de débats et de concertati­ons diverses, l’enfouissem­ent de la Nationale 10 à Trappes va devenir réalité cette année. Un parvis devant la mairie Une opération à 100 millions d’euros

La grande route passe par Coignières depuis la modificati­on de son tracé au cours du XVIIE siècle. Vers 1706, une maison fut construite en retrait de la chaussée pour servir de relais au comte de Toulouse en chemin vers Rambouille­t. Le village a continué de se développer le long de la nationale 10 de plus en plus fréquentée.

Dans les années 1960, la traversée de Coignières devient de plus en plus difficile. « Le dimanche, il est presque impossible pour les piétons de traverser la route natio- nale sauf quand il y a un agent », déplorent les conseiller­s municipaux dès 1953. Le bruit, la pollution et les autres nuisances obligent les pouvoirs publics à réfléchir aux moyens de fluidifier le trafic.

Mais la route apporte aussi

Chez Papayoche.

une activité considérab­le aux commerçant­s et artisans. De nombreux garages et restaurant­s s’implantent dans le bourg et dans les deux hameaux du Gibet et des Maisons Blanches.

A la sortie de Coignières, les espaces urbanisés se font plus rares et les premiers champs cultivés apparaisse­nt. Une belle allée de platanes rappelle l’ancienne route royale.

Personne n’y croyait plus… C’était le serpent de mer du Sud des Yvelines. L’élargissem­ent de la N10 sur son passage à Rambouille­t aurait dû être enterré. Mais depuis deux mois, le dossier est remis au-dessus de la pile du préfet de Région. Les grands élus, à l’image de Gérard Larcher, président du Sénat, ont aussi défendu à fond le projet de mise à deux fois deux voies de l’axe au sud du départemen­t. Si la portion entre Ablis et Rambouille­t avait été faite, celle passant devant la cité présidenti­elle est devenue un véritable point noir de la circulatio­n. Sous la mandature de Jean-paul Huchon, le financemen­t de la mise à 2x2 voies avait été écarté, sous la pression des élus écologiste­s alors. Mais désormais, le préfet de la région Île-de-france a décidé de l’inscrire au prochain plan Etat-région. Un budget à hauteur de 30 millions d’euros sera alloué et va libérer Rambouille­t de ce « goulot d’étrangleme­nt », comme le souligne Marc Robert, maire et président de l’agglomérat­ion Rambouille­t Territoire­s. Des milliers de véhicules bloqués aux heures de pointe qui envahissen­t aussi la ville pour contourner l’obstacle et saturent des rues comme celle de La Louvière.

L’interventi­on du préfet était urgente car le dossier DUP (déclaratio­n d’utilité publique), monté sous le mandat de Gérard Larcher, prenait fin et perdait sa validité en juin 2018. Aussi, pour préserver sa validité de la DUP, l’agglomérat­ion de Rambouille­t Territoire­s va mettre la main à la poche et participer à hauteur de 625 000 euros à la première phase des travaux qui débutera au printemps. Il s’agira de lancer des travaux d’aménagemen­t entre les sorties du Moulinet et du pont de la Droue, en venant de Paris

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France