Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Les présidents des Départements résistent
Ils pourraient disparaître dans le cadre de la Métropole du Grand Paris. Les présidents des conseils départementaux des Yvelines, Hauts-de-seine, du Val-de-marne […] ont rappelé leur raison d’être : des services publics de proximité.
La Seine musicale située à Boulogne (Hauts-de-seine) est désormais devenue l’illustration d’une zone à défendre (ZAD). Et les zadistes s’appellent Patrick Devedjian, Pierre Bédier ou encore Dominique Bussereau. Réunis, une nouvelle fois, dans leur QG mercredi 31 janvier, les présidents des conseils départementaux de la petite et de la grande couronne ont encore dénoncé leur disparition supposée dans le cadre de la création du Grand Paris.
A ce sujet, il se murmure qu’emmanuel Macron pourrait annoncer sa décision autour du 14 ou 15 février. Une preuve de désamour à la Saint-valentin ?
Le président de la République doit trancher sur ce dossier du mille-feuille de la région Ile-defrance. Le Grand Paris doit-il épouser le périmètre de la Région ? Le scénario défendu par le préfet de Paris et de la Région, Michel Cadot privilégie un périmètre limité à la petite couronne ainsi que le maintien de la Métropole du Grand Paris dans ses limites actuelles. Il prévoirait un renforcement des prérogatives de la Région.
Pierre Bédier dans un Talk du Figaro, le 16 janvier expliquait craindre que les Yvelines ne deviennent « les pouilleux, les va-nu-pieds ».
« Je pense que le président de la République va faire le grand découpage. Qu’il va nous (Les Yvelines) englober, il va faire une région métropolitaine comme on le demande mais à l’intérieur on ne va pas organiser les territoires de la même façon : il y aura ceux qui capteront la richesse Paris et les trois petits départements qui seraient fusionnés et les autres territoires gérés par les Départements. »
Patrick Devedjian, le patron du 92, a rappelé sur la Seine musicale de Boulogne à quel point les Départements exerçaient « un service public de grande qualité grâce à des budgets équilibrés et avec l’organisation nécessaire sur
le terrain ».
Les élus présents qui avaient revêtu leur écharpe tricolore ont rappelé autour de tables rondes consacrées aux « investissements des Département dans les infrastructures et les grands projets ». Des chefs d’entreprise, le monde agricole ont souligné les partenariats avec les Départements.
Dominique Bussereau, le président de l’assemblée des Départements de France, a conclu invitant les départements d’ile-de-france à se mobiliser le 7 février (voir encadré).