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Les Suf du 78 talonnent Paris
Dans les Yvelines, les Scouts unitaires de France ont 26 groupes qui représentent un effectif total de 3 991 personnes, de la jeannette au routier en passant par les chefs de groupe ; cela fait des Yvelines la 2e région Suf après Paris qui compte 29 groupes et 5 240 adhérents ; la 3e région SUF est la région Lyonclermont-ferrand avec ses 2 594 SUF répartis dans 20 groupes.
Dans le département, les Suf sont regroupés en deux grandes entités : Yvelines boucle de Seine et coeur d’yvelines. Dans les deux, on dénombre 13 groupes.
Les Suf sont nés dans le courant des années 60, lorsque les Scouts de France ont réorganisé leurs effectifs. Ils ont scindé la tranche d’âge en deux : 12/14 ans et 15/17 ans. Certains chefs ont préféré conserver la branche dans sa globalité, de 12 à 17 ans.
Reprenant les paroles du philosophe Guy Coq, parlant de « tiers lieu » éducatif, les Unitaires veulent se situer entre les apports des parents et de l’école. « Nous avons l’ambition d’aider l’enfant, puis le jeune, à devenir libre, responsable, sain, utile et heureux. Le jeune doit se découvrir, prendre conscience de ses qualités, de ses faiblesses. »
Le mouvement est de confession catholique. Le baptême n’est cependant pas un prérequis pour l’intégrer. « Pour autant, cette question se posera forcément à un moment, dans la progression de l’enfant, lorsque va arriver le moment de sa promesse qui est aussi un engagement dans la foi », détaille Bruno Chambriard, délégué régional pour les Yvelines.
Concrètement, les Unitaires sont plus proches des Scouts d’europe dans la pédagogie, celle du « grand frère ou de la grande soeur qui prend la responsabilité du plus jeune ». Les tranches d’âge sont similaires.
Un cousin proche donc, mais sans être un clone puisque la branche des filles, uniquement les jeannettes, s’inspire d’une autre pédagogie, liée à l’enfance de Jeanne-d’arc, leur sainte patronne.
Pas de concurrence
Comme pour les autres mouvements, l’encadrement est fait par des bénévoles, par des chefs et cheftaines formés. « Et comme tous les autres mouvements, nous sommes confrontés à cette difficulté de les recruter pour s’occuper des enfants. Des enfants qui sont toujours plus nombreux à vouloir être inscrits, analyse Bruno Chambriard. Les trois mouvements, France, Europe et Suf grandissent toujours plus. Mais le tout se fait sans concurrence. Ce n’est pas notre objectif. Nous souhaitons chacun offrir aux parents des pédagogies différentes. Il faut que chaque famille puisse être à l’aise avec ce que nous proposons. Voilà notre état d’esprit. »
Victime de son succès ? Non. Le mouvement conçoit très bien cet engouement en région parisienne, cette volonté que les parents aient envie d’offrir des aventures à leurs enfants. « Et il faut bien l’admettre, nous avons beaucoup d’inscrits dans des villes où se trouvent souvent des familles nombreuses, comme Versailles. Il y a une sociologie. Maintenant, ce n’est pas une constante ni une idée à graver dans le marbre. Car nous existons dans des communes moins importantes, plus rurales. »
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