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Scouts d’europe, les plus nombreux dans les Yvelines
En France, les Guides et Scouts d’europe sont plus de 32 000. Les Yvelines représentent à lui seul 6 000 inscrits, en faisant le département le plus important pour le mouvement. La seule ville de Versailles compte près de 3 000 louveteaux, louvettes, guides, scouts, aînés et chefs.
Pour adhérer à l’association, quelques conditions sont requises. La première est d’avoir 8 ans révolus. La deuxième est d’être fidèle à son engagement en assistant à toutes les sorties durant l’année. La troisième, et probablement la plus importante, concerne la religion. « Chez nous, l’éducation chrétienne est une priorité, que l’on soit pratiquant ou non. Il faut donc être baptisé ou avoir engagé une démarche pour être baptisé », détaille Xavier de Monneron, assistant au commissaire de province (l’équivalent du département : Ndlr), chargé de la communication.
La particularité des Europe est de proposer des activités différenciées pour les garçons et les filles. Les plus jeunes, entre 8 et 12 ans, bénéficient d’une pédagogie basée sur le Livre de la jungle.
Les plus grands, scouts et guides, vivent des aventures à la Baden-powell, le fondateur du scoutisme. Ils sont soit en troupe, soit en patrouille, des petits groupes de 6 à 8 jeunes sous l’autorité d’un chef de patrouille généralement âgé de 16 ou 17 ans.
À l’entrée de l’âge adulte, ceux qui poursuivent deviennent routiers ou guides aînées. Un temps qui leur permet de réfléchir, prendre du recul mais aussi se mettre au service des autres. Ils peuvent ensuite prendre des responsabilités de chefs bénévoles.
Aujourd’hui, les Scouts d’europe connaissent une croissance constante. Pour le mouvement, cela est du à « cette proposition unique qui lie loisirs et éducation en pleine nature. Cela plaît aux parents qui nous confient leurs enfants et qui estiment que cela est un bon complément dans leur propre éducation. Ils savent que le scoutisme est une école d’ouverture et de liberté, une école qui oeuvrera au développement personnel par le dépassement de soir, le jeu, l’aventure ! »
Les Europe sont reconnaissables à leur uniforme à dominante de couleur bleue. « Tout le monde a le même. C’est un avantage qui place chacun au même rang. Il n’y a pas d’histoire de vêtement de marque, de qualité. Cela contribue positivement à l’accueil des enfants. Il permet à chacun de reconnaître facilement la fonction de l’autre, grâce à ses écussons. D’un coup d’oeil un plus jeune peut voir si un aîné est plus doué dans une compétence. Il sait immédiatement qu’il peut compter sur lui pour l’aider », détaille Xavier de Monneron.
« Nos jeunes sont fidèles et moteurs »
Reste une image qui a longtemps collé au mouvement, celle d’un groupe traditionaliste. « Les préjugés sont tombés car les gens se sont rendu compte que nous étions ceux qu’ils peuvent croiser tous les jours. Nous avons aussi travaillé sur notre manière de communiquer et notre présence dans la cité. Nous participons souvent aux journées des associations, aux événements municipaux et paroissiaux, aux commémorations. Le grand public nous voit et nous apprécie ! »
Comme leurs homologues, les Scouts d’europe profitent d’un réel engouement pour le scoutisme. Il faut parfois s’y prendre deux ans à l’avance pour être assuré d’une inscription. En parallèle, ils souffrent d’un manque de chefs. Bénévoles, pris dans leurs études, parfois obligés de partir en province ou à l’étranger, ils n’ont pas toujours le temps d’encadrer des enfants. « C’est toujours LE problème de la rentrée. Et nous trouvons toujours une solution. Nos jeunes sont fidèles et moteurs. Ils savent lever le doigt quand ils arrivent dans une autre province pour se proposer. C’est aussi notre force ! »
« Une école d’ouverture et de liberté »