Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Appel à témoins après le crash d’un avion… en juin 44

- Florence Chevalier

250 pages. C’est la taille du dossier compilé depuis dix ans par le Britanniqu­e Paul Faircoth au sujet de l’équipage du bombardier Lancaster ND424. Son père Leslie Faircoth en était le canonnier. L’avion s’est écrasé dans la nuit du 27 au 28 juin 1944, au dessus de la vallée de Chevreuse.

« Malgré des années de recherche, le lieu du crash reste un mystère non élucidé par Paul, et il est très motivé pour retrouver l’endroit précis où l’avion s’est écrasé », explique Franck Signorile. Amateur d’histoire, passionné de la Seconde Guerre mondiale, cet Yvelinois d’origine - aujourd’hui habitant de l’essonne - s’intéresse depuis des années aux équipages d’avions, bombardier­s ou chasseurs, qui ont vécu une aventure très particuliè­re après avoir sauté de leur appareil en perdition audessus de la France occupée.

C’est en alimentant son propre site Internet dédié aux helpers, ces gens qui ont aidé les aviateurs alliés tombés au sol à retourner chez eux, que Franck Signorile est entré en contact avec Paul Faircoth. « J’étudie depuis deux ans l’histoire du groupe de 168 aviateurs qui ont été arrêtés dans les mois qui ont précédé la Libération, et qui ont été déportés ensemble à Buchenwald, et non dans les camps de prisonnier­s de guerre, ce qui constitue une violation des convention­s de Genève. Bref, j’ai contacté Paul Faircloth à cette occasion, notamment pour lui faire part de quelques petites erreurs historique­s sur le récit de ces aviateurs. Nous avons démarré une correspond­ance suivie depuis. Savoir ce qui

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est advenu de l’avion de son père est une question sans réponse, et c’est un sujet sur lequel j’ai envie de l’aider. Je ne saurais pas vous expliquer plus simplement ma motivation », explique-t-il.

Mais, même en alliant leurs connaissan­ces, les deux hommes ne sont pas parvenus à identifier le lieu précis du crash. C’est en discutant avec d’autres passionnés, qu’ils ont eu une dernière idée : retrouver un témoin vivant du crash. « Cet événement est ancien, mais il a forcément dû marquer les esprits à l’époque des faits », espère Franck Signorile.

Amateur d’histoire, passionné par la Seconde Guerre mondiale, Franck Signorile aide un Britanniqu­e à situer le lieu du crash de l’avion de son père en 1944. Aujourd’hui, leur seul espoir est de retrouver un témoin de l’accident.

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