Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Les finances permettent de ne pas augmenter les impôts
Les élus en charge du budget recevaient les habitants, mercredi soir, lors d’une réunion publique à l’auditorium, axée autour des changements qui vont impacter les finances et la vie locale. Pour ce quatrième rendez-vous programmé chaque année, une cinquantaine de Viroflaysiens étaient venue écouter Olivier Lebrun, maire (LR) de la ville et Jean-michel Isakidis, son adjoint chargé des finances.
Des changements mais pas uniquement, puisque les taux d’imposition municipaux devraient rester stables pour les taxes locales. « Nous n’allons pas les baisser », tempère le maire, « mais nous essaierons de les maintenir à leur niveau actuel, inchangé depuis 9 ans », ajoute-t-il devant des citoyens satisfaits.
Pas d’impact sur le budget avec la réforme de la taxe d’habitation et le dégrèvement dont vont bénéficier certains ménages, l’état s’étant engagé à compenser cette perte de recette à l’euro près.
L’inquiétude est tout de même de mise pour l’échéance 2020 et la grande réforme de la fiscalité locale qui semble dans les starting-blocks du gouvernement.
Taxe d’habitation
À Viroflay, la taxe d’habitation représente 4,8 millions d’euros, soit 22 % des recettes annuelles de la Ville. « Le dégrèvement devrait concerner 35 % des Viroflaysiens en 2020 », annonce Jean-michel Isakidis. « Supprimer la taxe d’habitation pour la remplacer par quoi ? », s’interroge Olivier Lebrun.
À la remarque en ce sens d’un citoyen, le maire a affirmé qu’un tel état de fait ne pourrait perdurer. « La taxe d’habitation permet de financer le service public. Les locataires qui ne paieraient plus cette taxe, n’en paieraient plus aucune et seraient complètement déconnectés du financement de la vie locale. »
Et « lorsque l’état remplace des taxes par des dotations, celles-ci baissent toujours », note fataliste l’élu.
Du nouveau pour la cantine
Pour autant, le budget 2018 qui sera voté d’ici quelques semaines intègrera un excédent de fonctionnement à hauteur de 2,4 millions d’euros. De quoi engager des investissements conséquents dans la ville. « Le chantier de la nouvelle cuisine centrale devrait débuter dans la zone activité. La Ville pourra faire face avec cet outil aux 1 500 repas fabriqués chaque jour et offrir aux jeunes Viroflaysiens une cuisine faite sur place », se réjouit Olivier Lebrun.
Et la piscine ?
La fermeture de la piscine permet d’économiser 700 000 euros annuels. Dans l’assistance une voix a demandé si cette somme abondait positivement les finances municipales. « Nous la mettons de côté. Elle permettra de financer une partie des 4 millions d’euros que recevra le délégataire choisi pour construire et exploiter la future piscine. » Un délégataire choisi avant le printemps. « Notre volonté est d’en trouver un qui nous permettra de ne pas dépasser 900 000 euros de coût de fonctionnement annuel », précise le maire.
Pas d’inquiétude à moyen terme