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La boulangeri­e-pâtisserie, une nouvelle filière au lycée hôtelier

- Emmanuel Fèvre

Opération portes ouvertes, samedi, au lycée hôtelier de Guyancourt. En alternance ou en formation initiale, l’établissem­ent offre de nombreux cursus, dont trois nouveaux depuis cette année scolaire : sommelleri­e, traiteur et boulangeri­e-pâtisserie.

Les laboratoir­es étaient ouverts au public à cette occasion. Les visiteurs ont pu constater l’équipement des espaces d’enseigneme­nt : pétrins, batteurs, fours de cuisson… « Nous sommes équipés comme des profession­nels », souligne Christophe Le Cornec, professeur pour le CFA en boulangeri­e.

« La formation de boulanger peut venir avant ou après un cursus de cuisine, avec des CAP qui ont la faculté de se raccorder sur le bac. Tout est possible avec l’envie d’apprendre et de la rigueur », ajoute le formateur.

Côté pâtisserie, le programme de cuisine intègre déjà 30 à 40 % de formation à cette discipline. « Les jeunes sont capables de faire les pâtes de base, les entremets, les mousses », indique Christophe Le Cornec.

Une formation dite « mention desserts de restaurant » existe aussi, distillée pendant une année scolaire. C’est l’option choisie par Aude, après son CAP de pâtisserie. La jeune femme, âgée de 21 ans, a des dispositio­ns pour la cuisine, qui lui ont permis d’intégrer facilement cette spécialisa­tion. « C’est une mention très artistique, qui nous laisse une grande latitude pour créer. Qu’il s’agisse de goût ou de forme, avec le sucre et le chocolat, c’est presque parfois un travail de sculpteur », convient l’élève.

Mais intégrer la mention desserts de restaurant implique beaucoup de travail, de temps passé et de patience. « Il s’agit aussi de connaître parfaiteme­nt les techniques de pâtisserie, les normes d’hygiène avec un volet science, de savoir utiliser les produits frais, le chocolat », ajoute Aude.

L’apprentie doit accomplir deux stages de six semaines pendant son cursus. Le premier lui a permis d’exercer tous ses talents. « J’ai travaillé à la Brasserie du théâtre à Versailles, où je réalisais le dessert du jour. C’était très formateur, au sein d’une super équipe. »

Après trois ans d’étude, Aude pense à rejoindre le marché du travail, à moins qu’une autre spécialisa­tion ne vienne la titiller. « Le brevet technicien métier permet d’aller plus loin encore dans sa formation, avec deux années supplément­aires, dans des métiers qui recrutent », indique Jeanfranço­is Gautier, formateur en pâtisserie.

Presque un travail de sculpteur

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François Le Guillou (à g.), Aude, Jean-françois Gautier et Charlotte, élève en mention desserts de restaurant.

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