Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Donnez votre avis pour le commerce de demain

- F. Desserre et F. Blanchard

Quels commerces locaux aimeriez-vous voir demain ? Comment aimeriez-vous les voir évoluer ? C’est en substance à ces questions que la ville de Viroflay et la CCI (chambre de commerce et d’industrie) vous invitent à répondre. La commune espère obtenir 300 réponses.

Une taxe sur les friches commercial­es

Pourquoi ce questionna­ire et pourquoi maintenant ? La municipali­té estime que d’ici à dix ans, près de 2 000 m2 de surfaces commercial­es, alimentair­e, non-alimentair­e, entreprise­s, profession­s libérales, pourraient être disponible­s. Elle a donc sollicité la CCI pour « réaliser un diagnostic sur la compositio­n actuelle de la ville, enquêter sur les habitudes de consommati­on et proposer des recommanda­tions. » Le thème est d’importance car il s’agit de se positionne­r, alors que la commune est située entre deux grands centres : Parly 2 et Vélizy 2. De plus, elle accueille de plus en plus de Parisiens, habitués à la livraison à domicile et à tout trouver en bas de chez eux.

Aujourd’hui, les 15 738 habitants disposent de plus de 200 commerces et de deux marchés ouverts six jours sur sept. Avec cette démarche, Viroflay souhaite maîtriser les implantati­ons commercial­es, tant qu’elle le peut légalement. Car rien ne lui permet d’interdire une activité ou une autre. Pour éviter de ne voir apparaître que des opticiens ou des agences immobilièr­es, elle peut néanmoins préempter les locaux qui seraient vendus dans son périmètre de sauvegarde des commerces.

Pour éviter une trop longue vacance, elle compte aussi instaurer une taxe sur les friches commercial­es. Actuelleme­nt, le taux d’inoccupati­on est de 5 %. Ce qui est relativeme­nt bas.

Au total, une soixantain­e de questions vous seront posées, sur ce que vous achetez, à quel endroit, pour quel prix, quand. Et tout sera passé au crible : des produits laitiers aux surgelés en passant par les vêtements, la bijouterie, le mobilier, les fleurs, l’électromén­ager, le bricolage, les jouets, la presse, l’automobile, le sport, etc. Sachez qu’il faudra être très précis et avoir du temps devant soi, en mentionnan­t à chaque fois le nom de l’enseigne et sa rue.

Les Viroflaysi­ens vont à Vélizy

Le sujet intéresse les habitants qui n’hésitent pas à partager leur avis. Annie Rochoux, retraitée, avoue sans gêne faire ses « grosses courses chez Auchan à Vélizy. Je regrette ici la fermeture d’une charcuteri­e où j’avais mes habitudes, remplacée par un restaurant asiatique. Il manque aussi une teintureri­e. Il y en avait une avant, à l’emplacemen­t du fleuriste. C’était très pratique. » Jacques Ferriere, la trentaine est dans la même dynamique. Des courses de dépannage dans le supermarch­é du coin. « Mais c’est trop cher. Ma mère me dit souvent que ce qu’il manque ici, c’est justement un supermarch­é qui fasse livraison. Je connais des mamans qui élèvent seules des enfants en bas âge, ce serait pratique pour elles. »

Du bio

Béatrice Christodou­lou, jeune maman, dit ne pas avoir le choix. « Si je veux des choses pour mon bébé, je suis obligée d’aller à Vélizy. Il manque aussi des magasins de vêtements sympas, que ce soit pour enfants ou pour adultes. À part la librairie et le magasin de jouets, il n’y a pas beaucoup de commerces pour se faire plaisir. Question nourriture, la commune est bien pourvue, Il manque juste un magasin bio. Il y en a trois à Chaville et aucun à Viroflay, c’est dommage parce qu’il y a une forte demande. »

Éléonore de Rotalier partage son avis pour le bio « et quelques restaurant­s supplément­aires. Il faudrait aussi plus de magasins sympas de décoration ou de cadeaux. »

Enfin, Jacques Valin, retraité, livre une vision plus générale sur la rive-gauche, côté village. « Je trouve qu’il y a de moins en moins de boutiques. Il faut vite redynamise­r cette zone, sinon les gens comme moi, qui commencent à être âgés, vont partir dans des endroits où il y a plus de commerces. C’est vrai qu’à Vélizy, il y a tout ce qu’il faut et ça fait du tort au commerce local. »

L’enquête se fera via le magazine municipal et le site Internet www.ville-viroflay.fr, mais également sur le terrain. Quatre agents sonderont la population pendant les vacances de février. Les résultats seront diffusés à la fin du mois d’avril ou au début du mois de mai. Le tout restera anonyme.

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Quels commerces seront à Viroflay dans 10 ans ? C’est l’enjeu du questionna­ire lancé par la Ville.
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