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L’université de Versaillessaint-quentin, un vivier de talents Une étude lancée sur le dépistage de l’infection à Chlamydia
Les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation en France, notamment chez les jeunes.
Pour lutter contre ce problème de santé publique, l’unité de recherche B2phl* de l’université Versailles Saint-quentin-enyvelines (UVSQ) a lancé l’étude i-predict.
Menée depuis un an dans plusieurs campus universitaires (Bordeaux, Nice, Sorbonne à Paris et Versailles Saint-quentinen-yvelines), cette étude vise à évaluer si un dépistage systématique des infections à Chlamydia permettrait de réduire les risques de complications. « Ce n’est pas le cas actuellement, précise Elisabeth Delarocque-astagneau, médecin épidémiologiste à l’institut Pasteur et à L’UVSQ, et responsable de l’étude. Aujourd’hui, c’est un dépistage ciblé quand il existe des risques ou quand les jeunes femmes se présentent dans un centre de dépistage. »
L’infection à Chlamydia est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles, surtout chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans. « La problématique de cette bactérie, c’est qu’elle peut créer des inflammations au niveau des trompes et entraîner des risques de complication comme la salpingite, explique la chercheuse. On peut se retrouver avec des problèmes de fertilité. »
I-predict porte sur 4 000 étudiantes, âgées de 18 à 24 ans. Actuellement, l’étude est encore en pleine recherche de volontaires. « C’est difficile pour des jeunes femmes de faire le premier pas et de donner du temps pour la recherche, reconnaît le médecin. Il faut beaucoup communiquer et expliquer. »
Concrètement, le suivi des jeunes femmes dure deux ans. Lors de leur première visite, les étudiantes doivent fournir un auto-prélèvement vaginal et remplir un questionnaire en ligne. Les volontaires doivent ensuite effectuer de nouveaux prélèvements vaginaux tous les six mois chez elles. « C’est relativement léger comme étude. Tout se passe à la maison. » Entre le 18e et le 24e mois, une consultation gynécologique est prévue dans un hôpital, partenaire de l’étude. « Si la jeune femme a des douleurs, un circuit est prévu. On travaille avec les gynécologues de façon étroite. »
Les résultats de l’étude sont attendus en 2021.
Etude sur les infections sexuellement transmissibles, animation pour informer sur les maladies cardiaques, voyage solidaire en Bolivie… Les initiatives ne manquent pas à la faculté de médecine de l’université de Versailles-saint-quentin-en-yvelines (UVSQ). Cette infection peut rendre stérile ■PRATIQUE * B2phl : Biostatistique, biomathématique, pharmacoépidémiologie et maladies infectieuses. Pour participer à l’étude : www.i-share.fr/actualite/ i-predict