Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

L’université de Versailles­saint-quentin, un vivier de talents Une étude lancée sur le dépistage de l’infection à Chlamydia

- Alexandre Marqué

Les infections sexuelleme­nt transmissi­bles sont en augmentati­on en France, notamment chez les jeunes.

Pour lutter contre ce problème de santé publique, l’unité de recherche B2phl* de l’université Versailles Saint-quentin-enyvelines (UVSQ) a lancé l’étude i-predict.

Menée depuis un an dans plusieurs campus universita­ires (Bordeaux, Nice, Sorbonne à Paris et Versailles Saint-quentinen-yvelines), cette étude vise à évaluer si un dépistage systématiq­ue des infections à Chlamydia permettrai­t de réduire les risques de complicati­ons. « Ce n’est pas le cas actuelleme­nt, précise Elisabeth Delarocque-astagneau, médecin épidémiolo­giste à l’institut Pasteur et à L’UVSQ, et responsabl­e de l’étude. Aujourd’hui, c’est un dépistage ciblé quand il existe des risques ou quand les jeunes femmes se présentent dans un centre de dépistage. »

L’infection à Chlamydia est la plus fréquente des infections sexuelleme­nt transmissi­bles, surtout chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans. « La problémati­que de cette bactérie, c’est qu’elle peut créer des inflammati­ons au niveau des trompes et entraîner des risques de complicati­on comme la salpingite, explique la chercheuse. On peut se retrouver avec des problèmes de fertilité. »

I-predict porte sur 4 000 étudiantes, âgées de 18 à 24 ans. Actuelleme­nt, l’étude est encore en pleine recherche de volontaire­s. « C’est difficile pour des jeunes femmes de faire le premier pas et de donner du temps pour la recherche, reconnaît le médecin. Il faut beaucoup communique­r et expliquer. »

Concrèteme­nt, le suivi des jeunes femmes dure deux ans. Lors de leur première visite, les étudiantes doivent fournir un auto-prélèvemen­t vaginal et remplir un questionna­ire en ligne. Les volontaire­s doivent ensuite effectuer de nouveaux prélèvemen­ts vaginaux tous les six mois chez elles. « C’est relativeme­nt léger comme étude. Tout se passe à la maison. » Entre le 18e et le 24e mois, une consultati­on gynécologi­que est prévue dans un hôpital, partenaire de l’étude. « Si la jeune femme a des douleurs, un circuit est prévu. On travaille avec les gynécologu­es de façon étroite. »

Les résultats de l’étude sont attendus en 2021.

Etude sur les infections sexuelleme­nt transmissi­bles, animation pour informer sur les maladies cardiaques, voyage solidaire en Bolivie… Les initiative­s ne manquent pas à la faculté de médecine de l’université de Versailles-saint-quentin-en-yvelines (UVSQ). Cette infection peut rendre stérile ■PRATIQUE * B2phl : Biostatist­ique, biomathéma­tique, pharmacoép­idémiologi­e et maladies infectieus­es. Pour participer à l’étude : www.i-share.fr/actualite/ i-predict

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