Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Les priorité de l’etat : sécurité, logements et migrants L’état des prisons

- M.S.

Le maire de Bois-d’arcy, Philippe Benassaya, a interrogé le préfet sur la situation préoccupan­te dans les prisons. L’accord signé par un seul syndicat, certes majoritair­e, n’a pas fait retomber « le climat tendu » constaté dans les prisons du départemen­t, comme à la maison d’arrêt de Bois-d’arcy. Les problèmes soulevés par le maire sont identifiés : des salaires trop faibles, le personnel trop jeune, la montée du radicalism­e, l’attente de la revalorisa­tion statutaire…

En réponse, le préfet a dressé un tableau des prisons.

Selon l’observatoi­re national des prisons, la maison d’arrêt de Boisd’arcy présente 419 cellules, 473 places et accueille 948 détenus. La densité atteint 200 % ! Près de 300 surveillan­ts y travaillen­t. « 1 021 sanctions disciplina­ires ont été prononcées l’an dernier. 1 282 violences sur personnes (insultes, etc.) ont été recensées et 1 142 agressions physiques dont une grave. »

A la maison d’arrêt de Versailles : 138 places, selon un rapport ancien des lieux de privation et des libertés. 50 surveillan­ts y travaillen­t. « Les problèmes de discipline ont augmenté de 39 % », a fait savoir Serge Morvan.

A Poissy, la maison centrale accueille 220 détenus. C’est 8 en moins par rapport à l’an passé. Si l’établissem­ent affiche une capacité théorique de 312 places, sa capacité opérationn­elle est de 230 places. « Ici les agressions verbales 140 au total augmentent sensibleme­nt. » Selon un rapport de 2016, il y avait 208 agents de la pénitentia­ire.

L’établissem­ent pour mineur de Porchevill­e : 56 détenus dont 82 % ont plus de 16 ans. 50 surveillan­ts. 10 enseignant­s. 286 agressions (insultes, etc.) dont 67 agressions physiques.

Globalemen­t, les détenus sont « plus jeunes » et « plus perturbate­urs », selon le préfet. On parle davantage d’agressions verbales plutôt que physiques. »

Sur le plan national, l’accord signé avec les syndicats prévoit « une dotation en matériel, des équipement­s de sécurité, 1 100 emplois supplément­aires ainsi qu’une indemnité passant de 400 à 1 400 € ainsi que 2 points de revalorisa­tion. »

Le préfet des Yvelines a décliné les actions menées dans le départemen­t en 2017. Il revient sur la lutte contre le terrorisme, l’aménagemen­t et le développem­ent du territoire et la présence de l’etat au quotidien.

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