Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Des solutions alternativ­es et moins coûteuses

- F. C.

Pas question de s’opposer sans proposer. C’est en substance l’un des autres messages qu’ont souhaité faire passer les intervenan­ts de cette conférence de presse. Si le maire de Châteaufor­t parle d’une ligne 18 «à plat », il y a aussi d’autres solutions. Déjà, envisager l’améliorati­on de l’existant. « La ligne de bus 91 relie Saint-quentinen-yvelines à Orly, en site propre, sauf sur la portion qui va de Châteaufor­t à Polytechni­que », indique Patrice Pannetier, maire de Châteaufor­t. Si le site propre était prolongé pour cette ligne, il n’y aurait donc plus de contrainte de circulatio­n et le temps de parcours en serait réduit.

« Les flux de déplacemen­ts sur le Plateau de Saclay vont surtout du nord au sud, indique Harm Smit, représenta­nt de plusieurs associatio­ns dont l’union des Associatio­ns de Sauvegarde du Plateau de Saclay. 80 % des gens venant travailler sur le plateau viennent de l’essonne ; la ligne 18 raisonne comme si tout le monde venait de Paris et interconne­cterait des bassins d’emplois qui n’ont rien en commun. La ligne 18 n’est pas la solution au problème de la desserte du plateau. »

A cette ligne 18, Harm Smit oppose plutôt le renforceme­nt et la rénovation du RER B et du RER C. « Le RER B est le plus important moyen de faire venir les gens de Paris. » Mais il existe aussi d’autres solutions, moins coûteuses comme la création d’un téléphériq­ue entre Orsay et le Plateau (au niveau du Moulon). « Un téléphériq­ue de moyenne gamme peut transporte­r jusqu’à 4 000 personnes par heure, poursuit l’associatif. Le TSP (transport en site propre) qui va de Massy au Plateau a lui une capacité de 1 800 passagers à l’heure. »

Si l’on ajoute ces deux chiffres, on arrive à 5 800 passagers à l’heure, soit plus que ce qui est prévu par Ile-de-france Mobilités (ex-stif) de 4 700 passagers.

Autre solution, la Carlina, inventée par la société SEA. Il s’agit d’un transport automatiqu­e léger à bas coût pour milieu urbain, peu bruyant. « Un système qui pourrait révolution­ner le transport en zone périurbain­e où la population n’est pas assez nombreuse pour justifier un transport lourd, estime Harm Smit, qui donne quelques chiffres : un kilomètre de Carnila coûte un million d’euros, 20 millions pour un kilomètre de téléphériq­ue et 100 millions pour un métro. »

Téléphériq­ue, RER,…

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