Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

En trois mois, il attaque 11 pharmacies

- F. D.

Les pharmacien­s vont pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. L’homme qui s’en prenait aux officines de Saint-germain-enlaye et du Vésinet a été arrêté, jugé et condamné.

Entre le 7 novembre et le 14 février, onze plaintes avait été enregistré­s, émanant de sept pharmacies. Certaines ont donc été visitées plusieurs fois. Une s’ajoutait en plus d’un magasin spécialisé dans les cigarettes électroniq­ues.

A chaque fois, c’était le même manège : vitre ou porte brisée, magasin mis à sac. Dans les pharmacies, le malfrat ne cherchait à s’emparer que du fonds de caisse. Jamais des médicament­s.

C’est finalement le jour de la Saint-valentin que la police a réussi à mettre la main sur Ali, alors qu’il venait de s’en prendre encore à une enseigne située rue André-bonnenfant, à Saintgerma­in-en-laye. Il a été pris en flagrant délit.

Face à l’avalanche des dossiers, l’homme âgé de 22 ans a préféré ne reconnaîtr­e qu’a minima. « Peut-être une deux pharmacies. Pas plus. » Et pourtant, les preuves étaient accablante­s.

Confondu par ses baskets

A commencer par les baskets d’ali. Sur les caméras de surveillan­ce, ce sont toujours les mêmes. Elles seront retrouvées en perquisiti­on.

Et que dire de la montre Seiko retrouvée chez lui et déclarée volée dans un des commerces ? Comment justifier que son téléphone active des relais aux heures des vols près des pharmacies ? Toujours à 4h du matin d’ailleurs. Un moment bien choisi. Ceux qui travaillen­t la nuit sont rentrés, ceux qui partent tôt sont encore devant leur café. Et puis il y a ce sac plastique retrouvé plein de cigarettes électroniq­ues, de recharges disparues dans le magasin spécialisé.

Enfin, il y a cette dernière phrase en audition, signée Ali. « Je ne reconnaîs qu’un fait. Mais je m’excuse pour tous. ça n’arriverait pas si j’avais du travail. »

Face au tribunal, jeudi 15 février, il n’a pas été très bavard. « J’en fait, j’en ai pas fait. Je ne me souviens pas. » Il vit dans un foyer à Colombes (Hauts-de-seine). Là-bas, il a cambriolé deux pharmacies et un bar. Le 5 octobre 2017, le tribunal de Nanterre l’a d’ailleurs condamné à 8 mois de sursis.

On découvre aussi le moteur de tout : envoyer de l’argent à sa famille restée en Afrique. De maigres sommes - les butins varient de 7 à 40 euros. Les dégâts eux se chiffrent en milliers d’euros. Il fallait remplacer les vitrines cassées avec un brisevitre.

Alors, pour le procureur de la République, la situation est certes « difficile, douleureus­e, précaire. Je peux entendre qu’il veuille subvenir à certains besoins. Mais pas ainsi. Je réclame 3 ans et une incarcérat­ion immédiate. »

Les juges opteront pour deux ans à passer dans une cellule de la maison d’arrêt de Bois-d’arcy et la révocation des 8 mois. Au total : 32 mois.

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