Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Il cogne épouse et beau-père… sous les yeux de son fils

- N.G.

Tony a un sérieux problème avec l’alcool. Il le sait bien.

Ce chef cuisinier de 43 ans promet pourtant de se faire soigner pour cette addiction. Si on lui en laisse le temps. Sauf que cette fois, il a vraiment dépassé les bornes.

11 hématomes sur tout le corps

Dimanche 11 février, au domicile conjugal de Maule, il a une fois de plus eu la main très lourde sur sa compagne. Un médecin relèvera jusqu’à 11 hématomes sur tout son corps.

Le lendemain, l’épouse meurtrie veut déposer plainte…. mais décide finalement de se rétracter.

La malheureus­e tient à laisser une dernière chance à son mari.

Sauf que Tony va remettre ça. Cette fois, c’est aux Clayes-sousbois, chez son beau-père, qu’il sévit de nouveau.

Le vieil homme, quand il aperçoit Tony en état d’ivresse, fait barrage de son corps pour l’empêcher de toucher à sa fille, venue se réfugier avec son fils. Mais c’était sans compter sur la hargne du gendre.

Tony repousse le beau-père, qui reçoit un déluge de coups et des gifles.

« Je voulais voir mon fils », marmonne-t-il dans sa barbe, ce 14 février. Une Saint-valentin bien compromise, puisqu’il comparaît devant le tribunal correction­nel de Versailles.

« D’une banalité effrayante »

Cette même juridictio­n qui l’avait déjà condamné il y a un mois à peine à 6 mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour violences sur conjoint. À croire que Tony a pris un abonnement mensuel.

Sur le banc des parties civiles, sa femme présente un bel oeil au beurre noir, preuve des sévices subis.

« Il a menacé de mettre le feu »

Des coups portés pour un motif « d’une banalité effrayante », selon l’avocate de la partie civile, ce soir du 12 février : le coucher de l’unique enfant qu’ils ont, un garçonnet de 6 ans. « Madame a eu l’espoir qu’il avait compris la leçon. Elle a espéré que ce qu’il lui disait était vrai, qu’il allait arrêter l’alcool. Mais une fois de plus, elle s’est sentie humiliée et trahie par son mari », a-telle plaidé.

« Il a menacé de mettre le feu à la maison et m’a tapé sur les cotes », relate le père, au sujet du second esclandre de Tony.

« Je ne suis pas très fier de ce que j’ai fait, c’est vrai, mais il me tapait avec sa canne », se justifie mollement le prévenu, alerté par la présidente sur l’état de santé plus que fragile de son beau-père.

« Cette affaire de violences conjugales est d’autant plus grave que ces faits ont été commis sous les yeux d’un enfant de 6 ans, a relevé le procureur, qui demandera au tribunal d’entrer en voie de condamnati­on avec une peine de 8 mois de prison dont 4 avec sursis. Je demande aussi la révocation du sursis auquel il avait été condamné le 12 janvier », ajoute le représenta­nt du ministère public.

Message reçu 5 sur 5 par les juges qui condamnero­nt Tony à une peine totale de 10 mois ferme avec obligation de soins et interdicti­on d’entrer en contact avec les victimes. Il pourra bénéficer d’un régime de semi-liberté : sortir le jour pour travailler, dormir derrière les barreaux le soir.

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