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Les méthodes mafieuses du commerçant sri-lankais

- N.G.

Ces Sri-lankais n’ont rien à envier aux mafieux italiens. Pour une obscure dette d’argent, Rajeev, un épicier parisien à la trentaine gaillarde, s’est rendu directemen­t au domicile d’un de ses débiteurs, qui tient une autre épicerie, à Elancourt.

Il n’a pas supporté que deux de ses amis soient placés en garde à vue après une descente dans le commerce de son rival.

Il brise leurs fenêtres

Ce samedi 28 octobre, manque de bol, le patron n’est pas là. Mais ses hommes de main font suffisamme­nt de raffut pour se faire arrêter par la police.

Peu après minuit, le 30 octobre, Rajeev débarque au pied de l’immeuble, en Seine-saintdenis. De l’extérieur, il lance une bouteille de bière. Il brise une vitre.

À l’intérieur du meublé, il n’y a que la femme du commerçant élancourto­is. Elle est enceinte de deux mois et manque d’être blessée par les débris de verre. Paniquée, elle appelle son époux, qui revient en catastroph­e.

Deux heures plus tard, Rajeev téléphone au couple. « Il a menacé de nous battre si ses amis ne sortaient pas de garde à vue », fait traduire le commerçant yvelinois, devant le tribunal de Versailles, où l’audience avait lieu ce mercredi 14 février.

Le procureur a dénoncé « des échanges d’argent sous forme de tontine (associatio­n de personnes cotisant à une caisse commune dont le montant est remis à tour de rôle à chacune d’elles), au sein de cette communauté. En se rendant au domicile de la victime, le prévenu voulait bien marquer l’effet psychologi­que sur celle-ci », ajoute-t-il.

La présidente du tribunal a, elle, relevé des irrégulari­tés dans la procédure de garde à vue. Ce qui n’enlève rien à la gravité des faits. Rajeev a donc été condamné à 6 mois de prison avec sursis et interdicti­on d’entrer en contact avec les victimes.

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