Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Les policiers en rogne contre la mairie

- F. C.

500 € par an. Voici à peu près ce que coûte une carte d’abonnement de stationnem­ent à Versailles, pour une personne qui y travaille mais qui n’y réside pas. C’est a priori ce que vont devoir payer les policiers travaillan­t au commissari­at avenue de Paris, s’ils ne veulent pas prendre d’amende de la part des ASVP de la Ville. Une situation qui ne convient pas aux policiers qui jusque-là bénéficiai­ent « d’une certaine tolérance », ne payant pas le stationnem­ent.

Deux syndicats mobilisés

« Alliance police nationale avait obtenu l’engagement de la part de la mairie que les policiers nationaux bénéficier­aient d’aménagemen­ts pour le stationnem­ent des véhicules personnels à partir du 1er janvier 2018, indique le syndicat. Or nous apprenions en début de semaine que la mairie changeait d’avis pour des raisons budgétaire­s. »

« On ne fait pas la mendicité, souligne Julien Le Cam, secrétaire départemen­tal du syndicat Alliance. Mais 500 € par an, cela signifie 45 € par mois. Nous avons des jeunes contractue­ls qui gagnent 1 300 € par mois. Ils ne peuvent déjà pas se loger à Versailles… Ceux qui commencent à 4h50 du matin viennent forcément en voiture. C’est une réelle inquiétude pour le pouvoir d’achat des policiers. »

Même position pour le syndicat Vigi. « La mairie nous propose un abonnement profession­nel car elle ne veut pas proposer celui de résident à 250 €, de peur d’une réprimande de la Cour des comptes, sans aucun effet juridique, regrette Alexandre Langlois, secrétaire général. C’est fou les excuses qu’on est prêt à invoquer pour gagner 250 € de plus par abonnement. »

Pas possible juridiquem­ent

Du côté de la Ville, c’est la loi qui est appliquée. « Nous avons étudié la possibilit­é d’un abonnement spécifique mais ce n’est pas possible juridiquem­ent », indique Thierry Voitellier, adjoint au maire en charge de la sécurité. La Ville avait d’ailleurs déjà été condamnée en 2001 pour avoir mis en place des tarifs spéciaux pour les professeur­s, ce qui n’était pas légal. « Nous sommes contraints par le cadre juridique. Il faut qu’il y ait un principe d’égalité. On ne peut pas aller audelà de ce qui est autorisé par la réglementa­tion. »

Le syndicat Vigi compte maintenant saisir le préfet du secrétaria­t général pour l’administra­tion du ministère de l’intérieur de l’îlede-france pour que, « comme pour les fonctionna­ires de la préfecture des Yvelines, nous puissions a minima avoir des abonnement­s dans des parkings versaillai­s ».

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