Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Une grande famille réunie autour des créateurs d’entreprise Marcel Bourgeois est décédé

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Une soirée pour permettre aux futurs créateurs de rencontrer leurs aînés déjà bien installés dans l’entreprene­uriat. L’associatio­n Suzanne Michaux avait invité une centaine de personnes mardi 13 février, à la salle des fêtes de l’hôtel de ville.

Créer son emploi

Témoignage­s, ateliers thématique­s et remise de prix étaient au programme du moment. La soirée s’est ouverte par un hommage rendu à Marcel Bourgeois, fondateur de la maison des créateurs d’entreprise Suzanne Michaux, décédé début février, dont les obsèques avaient lieu la veille, église Saint-symphorien.

En 2004, après le legs de Suzanne Michaux à la Conférence Saint-vincent-de-paul, Marcel Bourgeois crée l’associatio­n avec Philippe Romain. Celle-ci prendra le nom de la donatrice, dont les fonds permettent toujours à la structure de vivre.

« L’associatio­n Suzanne Michaux était en avance sur son temps, prônant le coaching pour les personnes sans emploi. Nous proposons un accompagne­ment à ceux qui ont un projet de création d’entreprise. La grande préoccupat­ion des fondateurs était d’aider des jeunes peu qualifiés, des chômeurs, à créer leur propre emploi. Suzanne Michaux grâce à ses bénévoles, accueille, écoute et met en valeur les talents qui veulent s’exprimer », explique Jean-louis Morard, président de la structure.

45 tuteurs bénévoles font vivre le groupe, répartis entre Versailles et Houilles, seconde antenne ouverte en 2009.

Depuis 2004, 350 créations d’entreprise­s sont à mettre au crédit de Suzanne Michaux. Les plus récentes ont été honorées lors de cette soirée, trois prix étaient en effet remis à l’occasion. Eugénia Amo a reçu le trophée de meilleur créateur pour l’antenne de Versailles, avec sa société Espace Blanc. L’entreprise propose un accompagne­ment clés en main pour vider un logement la retraite venue, continuent de s’investir au sein du monde associatif.

Le legs de Suzanne Michaux à la Conférence Saintvince­nt-de-paul avait permis cette aventure au travers de la Maison des créateurs d’entreprise. Un domaine dont Marcel Bourgeois savait de quoi parler, lui qui avait fondé sa société de consultant.

La carrière de Marcel Bourgeois, ce sont 1 000 vies, qu’il mettait à profit pour accompagne­r les candidats à la création d’entreprise. Ingénieur dans l’aéronautiq­ue navale, chez EDF, puis chez Schneider, Marcel Bourgeois avait enseigné ensuite, notamment à HEC et publié deux livres, dont Le moral et la morale : Point de vue d’un Chrétien.

Car Marcel Bourgeois avait la foi, découverte lors de ses études chez les jésuites à Nantes. De ses origines modestes, l’homme avait conservé cette simplicité, cette discrétion, ce don d’écoute de l’autre. Jusqu’à ces derniers mois, il continuait à visiter ses amis, descendant de la butte Montbauron où il résidait, canne à la main, avec toujours cette gentilless­e non feinte qui émanait de son être.

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