Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Pas de hausse d’impôts en vue pour 2018

Fabien Bouglé : Trouvez d’autres sources » de recettes

- Florie Cedolin

« Nous tiendrons nos engagement­s à l’égard des Versaillai­s : maintenir notre politique d’investisse­ment, les services aux Versaillai­s et les taux d’imposition, qui n’ont pas évolué depuis 2011. » Voici en substance résumé le budget 2018 de la ville de Versailles, qu’alain Nourissier, adjoint au maire chargé des finances, a présenté lors du débat d’orientatio­n budgétaire qui avait lieu au conseil municipal la semaine dernière.

Cette conclusion est venue après une présentati­on de la situation et notamment de toutes les « contrainte­s » auxquelles doit faire face la Ville. Pour la première année par exemple, Versailles devra payer 1,4 million d’euros pour n’avoir pas assez construit de logements sociaux. La Ville fait en effet partie des 19 communes épinglées par la préfecture. Désormais, c’est donc l’état qui a la main sur le foncier versaillai­s.

À cela s’ajoute une nouveauté : Versailles fait partie des 340 collectivi­tés locales désignées par l’état pour conclure avec lui un « contrat d’engagement sur trois années, autour de deux contrainte­s inédites : la limitation de l’évolution des dépenses de fonctionne­ment et l’encadremen­t du recours à l’emprunt ». Côté emprunt, la Ville n’a pas trop à s’en faire, avec une dette par habitant de 517 € (soit presque trois fois moins que dans une commune de même taille).

Mais pour les dépenses de fonctionne­ment, elle va devoir se serrer la ceinture. L’évolution ne peut en effet pas être supérieure à 1,2 % selon ce contrat signé avec l’état. « L’état ne tient pas compte de la bonne gestion de la Ville depuis des années, regrette Alain Nourissier. Il n’y a pas de récompense à la vertu, c’est un peu décevant. »

« On n’aura jamais été dans une capacité de marge de manoeuvre aussi réduite, avoue le maire, François de Mazières. Nous avons demandé à tous les services de diminuer leurs dépenses de fonctionne­ment de 5 %. Nous ne souhaitons pas faire porter l’effort sur la qualité des services. Mais d’année en année, c’est de plus en plus difficile. » Reste aussi à venir la suppressio­n progressiv­e de la taxe d’habitation, qui doit être compensée par l’état dans sa totalité. À Versailles, elle représente presque la moitié des recettes annuelles de la ville (25 millions d’euros sur un budget de 52 millions).

Du côté de l’opposition, Gaspard Masson, du groupe 90 000 Voisins, a regretté que la Ville « ne souhaite pas admettre que les collectivi­tés doivent participer » au redresseme­nt économique de la France. Une idée sur laquelle Fabien Bouglé, du groupe Versailles Familles avenir, l’a rejoint. Il a aussi été plus loin : « Vous manquez d’argent ? Trouvez d’autres sources de recettes ! En utilisant la marque Versailles par exemple. Ou en augmentant les tarifs des bus qui viennent au château ou en remettant en place un péage aux octrois. »

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