Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Le projet urbain Gare-bécannes relancé
Après plusieurs années de blocages, le projet d’urbanisation du secteur Gare-bécannesagiot à La Verrière a été relancé, lors du conseil communautaire, vendredi 16 février.
Ce grand projet urbain est porté par la ville de La Verrière et la communauté d’agglomération, en vue de mettre en oeuvre des opérations d’aménagement et de restructuration urbaine dans les différents secteurs de la commune, dans le quartier de la gare, la ZA de l’agiot, le quartier d’orly Parc et le secteur dit des Bécannes.
De 1 800 à 1 000 logements
Un premier projet, initié en 2013, devait créer 1 800 logements, répartis sur 72,5 hectares. Jean-michel Fourgous, alors vice-président de l’agglomération de Saint-quentin-enyvelines et maire d’elancourt (LR), dénonçait « un projet disproportionné qui brade la qualité de vie. Ce projet aura des effets sur les communes voisines ».
Jean-michel Fourgous avait alors proposé un contre-projet de 600 logements axant sur de petites maisons. C’est finalement un projet de 1 000 logements, avec 75 % en accès libre et maîtrisée et 25 % en locatif social qui a été voté vendredi dernier. « Avec ce projet, nous répondons aux besoins de la population et nous renforçons le développement économique de long de la RN10 en lien avec le futur pôle gare », a affirmé Alexandra Rosetti, maire UDI de Voisinsle-bretonneux et vice-présidente de l’agglomération en charge de l’aménagement du territoire.
La maire de La Verrière, Nelly Dutu (PCF), s’est félicitée de la reprise du projet, qui a été voté à l’unanimité en conseil municipal mardi 13 février, mais a rappelé que beaucoup de temps avait déjà été perdu. « Cela fait trois ans que les Verriérois dénoncent cette perte de temps, affirme-t-elle. Pendant que toutes les villes se développent, La Verrière, elle, n’a pas pu. »
Besoin de logements
Bien que voté en conseil communautaire, ce nouveau projet ne fait toujours pas l’unanimité, notamment à Maurepas, où le maire (LR) Grégory Garestier, s’inquiète pour sa ville, et pour Coignières. « C’est un projet compliqué, dense. Il manque des études d’impact sur les projets avoisinants. Il est légitime que la maire veuille développer La Verrière mais il faut faire les choses ensemble, de manière intelligente. Un comité de pilotage élargi aurait permis d’avoir l’avis des autres villes. »
Jean-michel Fourgous, président de l’agglomération, a voulu jouer la carte de l’apaisement en rappelant qu’avec 1 000 logements au lieu de 1 800 « l’impact sur les communes ne serait pas le même. » « Des études vont être refaites, le projet a été amélioré, à nous de le suivre », a-t-il affirmé.
Alexandre Rosetti a elle insisté sur le fait que le projet « se ferait dans le temps » et qu’il fallait à présent « avancer ». « La Verrière a besoin de logements et la loi nous demande également de construire. Nous ne pouvons attendre d’avoir une solution pour la circulation. Pour conserver nos entreprises, nous devons construire. Et c’est un très beau projet d’écoquartier. »
Saint-quentin-en-yvelines va maintenant réaliser le projet en régie et un comité de pilotage présidé par Jean-michel Fourgous, Alexandra Rosetti et Nelly Dutu va se mettre en place. La prochaine étape est le lancement des études préalables et les modalités de concertation qui devrait être réalisée au cours du 1er semestre 2018.
Un nouveau projet pour la Zone d’aménagement concerté (ZAC) Gare-bécannes à La Verrière a été voté : 1 000 logements dont 25 % en locatif social devraient être construits.