Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Benjamin Geffroy, le mérite de la fidélité

- B. Regoli

Voilà vingt-cinq ans que ça dure et l’histoire d’amour entre Benjamin Geffroy et Plaisir est bien partie pour s’éterniser dans le temps. Du moins, jusqu’à la fin de la carrière du joueur de 32 ans. Dans une époque où beaucoup de handballeu­rs n’hésitent pas à changer régulièrem­ent d’équipe pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, le portier plaisirois fait, lui, presque figure d’exception avec sa fidélité pour un seul et même maillot.

« Un club où on se sent bien »

Tout a démarré en 1992. « J’avais 7 ans et je me suis mis au hand comme mes quatre frères qui ont, eux aussi, porté les couleurs de Plaisir, racontet-il. C’est le club de notre ville. Un club familial où on se sent bien. Alors pourquoi changer quand on a tout ?» Cette question, Benjamin se l’est tout de même posée une fois. « Mon frère était à Mantes dans la même division. Moi, je ne jouais pas trop. J’étais le troisième gardien dans les plans du coach. Mais ça ne s’était pas fait et je ne sais pas si j’aurais été capable de partir… »

Deuxième portier dans la hiérarchie ces dernières saisons derrière Jean-marc Bérel (plusieurs saisons en N1 et N2) « avec lequel j’ai beaucoup appris », il bénéficie, depuis le départ de ce dernier à Puteaux l’été dernier, d’un temps de jeu de plus en plus éloquent. « Je partage le poste cette saison avec un jeune qui vient de Dreux (James Depalis). Les rôles sont un peu inversés. Mais il n’y a pas vraiment de numéros 1 et 2 cette année. On a un temps de jeu quasiment équivalent. Le coach nous laisse gérer entre nous le poste. »

Une concurrenc­e saine qui force les deux garçons à toujours rechercher l’excellence sur leur ligne de but. Cette place dans les cages, Benjamin l’a prise à l’âge de… 19 ans. « J’avais arrêté un peu le hand au lycée et quand j’ai repris, j’ai vu que j’avais perdu de niveau. J’ai essayé un entraîneme­nt comme gardien et j’ai tout de suite accroché, explique-t-il. Au bout d’une saison, j’ai été intégré à l’équipe première. »

Promus cette année en N3, les Plaisirois surfent sur la dynamique de leur montée avec une étonnante 2e place après douze journées. « Je suis surpris par nos résultats mais j’ai l’impression que le départ de certains joueurs a permis à d’autres de se révéler, confiet-il. L’objectif premier, c’est de se maintenir. Après, si on est toujours à cette place en fin de saison, pourquoi pas espérer viser plus haut. » Le prochain match (le 4 mars) fera justement office de test, avec la réception du leadeur Saint-polsur-mer.

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Benjamin Geffroy défend les couleurs plaisirois­es depuis 1992.

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