Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Un trafic de drogues démantelé

- F. Blanchard

Mardi 23 janvier, la police est appelée de toute urgence dans le quartier Léo-lagrange de Trappes. Dans un immeuble, un jeune père de deux enfants est retrouvé la jambe en sang, près de perdre connaissan­ce. Il a un reçu un violent coup de couteau, une lame de plus de vingt centimètre­s. Son pronostic vital est engagé et il est immédiatem­ent conduit à l’hôpital. Son agresseur présumé est un ami d’enfance qu’il ne fréquentai­t plus depuis un moment. Animateur auprès des jeunes dans une associatio­n, il a lui aussi pris des coups dans ce qui semble être une bagarre.

La victime aurait proféré des menaces

L’agresseur comparaiss­ait jeudi 22 février en correction­nelle pour s’expliquer. Mais l’affaire, sur fond de rivalités entre quartiers, est complexe. Au tout départ, une histoire de jalousie. La victime soupçonne sa compagne de le tromper avec cet ex-ami qui travaille avec elle. Ce 23 janvier, la victime a rendez-vous avec son rival pour réclamer des explicatio­ns. Les témoignage­s sont contradict­oires. Le prévenu affirme que le ton serait vite monté, et que la victime l’aurait attrapé par le col, puis menacé de venir lui régler son compte avec une arme à feu. Quelques heures plus tard, ce dernier serait revenu armé d’un tournevis, avec un ami qu’ils ont en commun.

Pour éclairer la lanterne du tribunal, une femme vient témoigner en faveur de l’agresseur. Arrivée après la bagarre, elle affirme avoir constaté sur la veste du prévenu des traces de coups de tournevis.

De son côté, la victime nie tout acte de violence. « Il n’y a pas eu de bagarre. Et si j’avais eu un tournevis, la police l’aurait retrouvé ». Après cette altercatio­n, le père de famille serait rentré chez sa mère, poursuivi par l’homme armé d’un couteau. C’est en montant l’escalier de l’immeuble qu’il reçoit la lame dans la jambe. « Pourquoi avoir porté ce coup alors que vous n’étiez pas en danger ? » demande la présidente au prévenu. « J’ai pensé qu’il allait mettre ses menaces à exécution », répond-il. Le déroulé des faits n’est pas clair, mais l’entaille à la jambe, elle, est bien réelle.

Casier judiciaire vierge

L’avocat de la défense parle de son client comme un individu bien intégré, au casier judiciaire vierge et placé en garde à vue pour la première fois de sa vie.

« Il a disjoncté », reconnait-il, après avoir rappelé la réputation d’homme violent que traînait la victime dans la cité de Trappes.

Le tribunal a finalement condamné l’agresseur au couteau à un an de prison avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve de deux ans, ainsi qu’une interdicti­on de séjour dans les Yvelines.

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