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Le détenu agresse sexuellement la surveillante de prison
La jeune surveillante de prison qui travaille depuis deux ans et demi dans la profession était encore choquée. Elle part travailler avec la « boule au ventre » et présente des troubles d’anxiété.
Le 12 février dernier, un détenu de la maison d’arrêt de Boisd’arcy l’a agressée sexuellement en lui touchant le sexe à l’aide de deux doigts.
« Je ne suis pas un sadique »
Son agresseur, âgé de 32 ans, était jugé jeudi 22 février devant le tribunal correctionnel de Versailles. De l’autre côté de la barre, la victime expliquait : « Il a surgi devant moi, il m’a touché le sexe au-dessus de mes vêtements. J’ai reculé et il m’a dit : «C’est pour rire !». » La jeune surveillante tremblait encore. Que venait-elle faire dans cette galère ? « Nous sommes une équipe de quatre face à trente détenus », expliquaitelle aux juges.
Dans le box des prévenus, l’agresseur indique purger une peine de 30 mois de prison à Bois-d’arcy pour des faits de violence et d’exhibition sexuelle. « Il se trouve qu’il a déjà tenu des propos vulgaires et sexuels à l’égard des surveillantes », rappelle la présidente.
Sur l’agression de la surveillante, il est catégorique : « Je n’ai pas touché son sexe. Je ne comprends pas pourquoi elle fait cela. Je l’ai touchée au flanc. Je ne suis pas un sadique. »
« Personnalité troublante »
L’homme à la « personnalité troublante et déséquilibrée » selon les experts présente des problèmes d’impulsivité et de dépression.
La procureure de la République a indiqué que « l’accusation était crédible » et que le prévenu s’en était déjà pris à une infirmière à qui il avait caressé la joue et frôlé le dos d’une autre femme de la prison. Elle a réclamé une peine exemplaire de 24 mois de prison avec mandat de dépôt.
Trop lourdes réquisitions selon les juges qui ne l’ont pas suivie. Au final, le détenu a pris 6 mois de prison ferme. Difficile de savoir si le signal envoyé vers la maison d’arrêt aura son effet.