Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Dorine sous les pinceaux de Jean-claude Loubrier

- Emmanuel Fèvre

La rencontre s’était faite au Pullman de Versailles, il y a deux ans. À l’invitation de la blogueuse Mathilde de Nantheuil, la pilote de voltige aérienne Dorine Bourneton dédicaçait un ouvrage, écrit autour de son parcours.

Paraplégiq­ue, l’aviatrice inscrite à l’amicale de voltige aérienne (AVA) de Saint-cyrl’ecole, est la première femme au monde pilote de voltige aérienne, malgré son handicap.

Mathilde de Nanteuil avait alors proposé à son ami peintre Jean-claude Loubrier la réalisatio­n d’un tableau autour de l’aviatrice.

Champion de France de BMX en 1987, vice champion d’europe en 1989, le bucois amateur de voltige sur roues ne pouvait qu’être sensible au monde de la voltige aérienne dans laquelle il s’est aventuré par pinceaux interposés.

Au Grand Palais

La promesse faite à Mathilde de Nanteuil, décédée en 2017, d’exposer au Grand Palais est réalisée. Dorine Bourneton, par Jean-claude Loubrier, était visible au Salon des indépendan­ts, qui s’est tenu du 14 au 18 février.

« C’est un tableau », convient l’artiste, « mais aussi une façon de parler du handicap. » Par cette réalisatio­n, le peintre voudrait voir la condition des handicapés davantage prise en compte, en particulie­r pour leur offrir une meilleure intégratio­n dans la société et qui mieux que Dorine pouvait symboliser ce combat.

Sous l’oeil du chat de la maison, baptisé très justement Looping, Jean-claude Loubrier a travaillé au printemps, pour mettre en forme cette toile de 120x120 cm. « Il s’agissait de mettre en avant une femme positive, jolie. J’ai choisi Dorine de profil, devant son avion. Je suggère très discrèteme­nt son handicap avec le fauteuil. J’adjoins en médaillon l’aviatrice Adrienne Bolland et Brigitte Revllin-falcoz, qui a beaucoup aidé Dorine dans son parcours. La Patrouille de France et l’hippocampe Airfrance, entrent aussi dans la compositio­n du tableau », confie le peintre.

Jean-claude Loubrier est resté fidèle à son style, figuratif, avec cette tendance à la suggestion, dans une veine non dénuée d’influences issues du pop art.

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Dorine Bourneton peinte par Jean-claude Loubrier, dans son atelier bucois.

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