Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Logements, les riverains de l’abreuvoir sont inquiets

- Emmanuel Fèvre

Ils sont en colère. Suffisamme­nt pour avoir déposé un recours amiable. Ils, ce sont les habitants de la place de l’abreuvoir et les Marlychois soucieux de l’aspect d’une entrée de ville située dans la perspectiv­e du parc de Marly. À cette occasion, l’associatio­n des amis de l’abreuvoir a été réactivée, comptant déjà 150 adhérents après 60 jours de cette nouvelle existence.

À côté des maisons Sisley

Ils ne veulent pas d’un projet immobilier en lieu et place des restaurant­s, de la maison d’habitation et du garage, sur une parcelle de 2500 m2 bordée par les deux maisons dites Sisley.

« La municipali­té vient d’adopter un nouveau PLU, qui crée une zone OAP, Opération d’aménagemen­t et de programmat­ion. Des dérogation­s importante­s sont apparues par rapport au PLU précédent, qui considérai­t ce secteur, à moins de 500 m du monument historique, comme devant être protégé. La possibilit­é de construire à 12 mètres, une soixantain­e de logements possibles, nous fait craindre un paysage urbain fortement affecté », souligne Xavier Loiseleur des Longchamps, président de l’associatio­n du Vieux Marly.

De leur côté Marie Testard et Marc Duchesne, propriétai­res des maisons Sisley et président des Amis de l’abreuvoir pour le second, pestent face au risque de voir un mur construit au droit de leurs propriétés.

« Alors qu’on nous impose des règles drastiques pour rénover nos maisons, qui d’ailleurs ont obtenu le label Fondation du patrimoine. Ces maisons et cette place ont été peintes à 17 reprises par Sisley dont l’atelier était situé en face », précisent les deux Marlychois.

De la concertati­on ?

Les amis de l’abreuvoir ne veulent pas voir disparaîtr­e la maison d’habitation ancienne, située entre les deux restaurant­s. « Nous sommes choqués de voir un promoteur faire le forcing auprès de personnes âgées, dont les familles vivent la depuis plusieurs génération­s, à des fins d’acheter leur bien. Le restaurant ex La Tempête et ses terrains attenant seraient déjà vendus », confie Xavier Loiseleur.

Si le besoin de rénovation du site est partagé par ces habitants, ceux-ci militent pour un projet de taille plus modeste, qui n’impacte pas visuelleme­nt la place. « Il y a d’autres terrains à Marly pour absorber le besoin de constructi­ons, notamment sociales, ce que nous ne contestons pas. Nous sommes étonnés aussi du peu de concertati­on autour de ce projet », ajoute Marc Duchesne.

De là à voir la municipali­té vouloir passer en force il n’y a qu’un pas mais, « nous irons au recours contentieu­x si le premier n’aboutit pas », préviennen­t les défenseurs de la place de l’abreuvoir.

L’associatio­n n’a pas souhaité dévoiler le non du promoteur qu’elle a rencontré. Le maire, après contact de son cabinet, n’a pas encore donné suite à la demande de rendez-vous autour du projet Abreuvoir.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France