Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Le coach de Trappes a côtoyé Parker, Diaw et Batum
Dès que le match commence, il devient une véritable pile électrique sur le banc de touche. Steed Tchicamboud, le coach de Trappes (N3), sautille dans tous les sens, gesticule sans cesse, dirige ses ouailles de manière exubérante à grand renfort de cris. C’est sa manière de transmettre ses consignes et sa soif de résultats à ses joueurs. « J’essaye de les guider dans les phases importantes », explique celui qui a pris les rênes de l’équipe en début de saison.
Première saison comme entraîneur
Et lorsque le placement d’un de ses hommes sur le terrain ne lui plaît pas, il n’hésite pas à donner une leçon de basket en mimant ce qu’il aurait aimé voir. « C’est parfois plus simple de prendre le ballon et de leur montrer ce que je veux plutôt que leur expliquer sur la plaquette. » Le néo-technicien de 36 ans s’asseoit rarement sur le banc de touche. Il passe son temps à arpenter sa zone et vit en direct la réalité du terrain avec ses joueurs. Sa gestuelle traduit son investissement pour un métier qu’il découvre depuis l’été dernier.
Steed Tchichamboud, c’est treize saisons chez les pros (Saint-quentin, Châlons-enchampagne, Cholet, Nancy, Chalon-sur-saône, Limoges, Roanne, Paris-levallois et à nouveau Nancy) et 29 sélections en équipe de France avec laquelle il remporte la médaille d’argent au championnat d’europe en 2011. Il a ainsi côtoyé les plus grands comme Tony Parker, Boris Diaw, Nicolas Batum durant sa carrière. « J’ai débuté ma carrière en N1, à Autun. J’avais 18 ans. Et j’ai gravi tous les échelons jusqu’à l’euroligue. Je veux faire le même parcours en tant que coach. »
« Coacher un jour en Pro A »
Diplômé d’etat depuis l’an dernier, il passe cette année le DESJEPS (Diplôme d’état supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) qui permet d’encadrer un club professionnel. « L’objectif, c’est de coacher un jour en Pro A. J’en ai de l’ambition et je sais que je vais y arriver. » Une question de conviction. Mais pour l’heure, c’est avec Trappes qu’il a décidé de démarrer son nouveau projet. « Un club de quartier » comme celui de Corbeil-essonnes où il a découvert le basket à l’adolescence. « Quand je suis arrivé, le recrutement était déjà fait. On m’a dit : voilà l’équipe. »
Dix joueurs qu’il a dû apprendre rapidement à cerner et à faire travailler ensemble. Steed Tchicamboud a surtout dû s’adapter « au niveau » bien différent de celui qu’il a pu fréquenter durant sa carrière de joueur. La différence entre le monde pro et amateur. « On a perdu des matches parfois sur des choses simples », lâche-t-il. À six journées de la fin du championnat, Trappes (4e avec 9 victoires et 7 défaites au compteur) ne peut plus vraiment espérer se mêler à la lutte pour la montée.
Ce n’est que partie remise pour la saison prochaine. Avec ou sans Tchicamboud aux manettes ?
Telle est la question qui se posera certainement dans quelques semaines…