“NOUS NE PENSIONS PAS PROGRESSER SI VITE”
LES CAMIONS ARBORANT LE LOGO BULLE’R AVEC UNE TÊTE DE TAUREAU SE SONT MULTIPLIÉS EN RÉGION PARISIENNE. LES DIRIGEANTS, LES FRÈRES FILIPE ET DENIS REBELO, QUI ONT DÉMARRÉ LEUR AFFAIRE EN 2012 AVEC UN SEUL CAMION, EN POSSÈDENT DÉSORMAIS UNE CENTAINE ET DÉBO
Transport Info : Quelle est l’histoire du nom de votre entreprise Bulle’R ? Filipe Rebelo :
Denis Rebelo, mon frère, a travaillé dans le transport en Suisse. Il vivait dans une ville qui s’appelle Bulle et dont l’emblème était un taureau. Aussi, lorsque nous avons créé notre société et qu’il a fallu trouver un nom, on s’en est inspiré. Et si nos véhicules sont gris souris, c’est parce que le gris métallisé coûtait trop cher. Nous avons commencé modestement avec un seul camion en 2012.
TI : Huit ans plus tard, vous en possédez une centaine. Quelle est votre recette ? FR :
Nous avons débuté notre activité avec du transport de vrac et de TP avant de se diversifier dans le ciment et le béton. Nous effectuons aussi de la toupie, du plateau des transferts d’engins… Ce sont nos clients qui nous ont permis de nous développer. Nous avons aussi créé Rental R, pour proposer de la location de machines et d’ici quelques jours nous allons démarrer une nouvelle entité, Bulle RS, toujours pour accompagner nos clients en TP, ce qui nous permettra de sortir de la région parisienne pour aller vers la Normandie et de prendre de nouveaux marchés en grande couronne. Nous comptons aujourd’hui 80 licences pour Bulle’R, 20 pour Rental R et nous avons commandé 20 véhicules pour Bulle RS.
TI : Qui sont vos clients ? FR :
Nous travaillons pour les centrales à béton et les chantiers. Nous n’avons que des clients en direct, parmi lesquels les grands noms du secteur : Lafarge, Cemex, Vinci... Ce sont eux qui nous ont demandé de nous étendre vers Le Havre. Je vous assure que lorsque nous avons fondé l’entreprise, nous
ne pensions pas qu’elle progresserait si vite, ni autant. Mais on y a pris goût et désormais notre objectif est naturellement de poursuivre son développement.
TI : Quels sont vos projets ? FR :
En plus du lancement de Bulle RS, nous souhaitons continuer à gagner des parts de marché et à trouver le moyen de se démarquer de nos concurrents en proposant du matériel innovant. Nous allons profiter de la situation difficile des entreprises ou du souhait des dirigeants de céder leurs affaires pour réaliser de la croissance externe. Nous sommes d’ailleurs en négociation pour reprendre une ou deux boutiques. Les discussions sont déjà bien avancées avec une société francilienne qui compte des trafics vers la région Rhône-Alpes pour alimenter des centrales en ciment.
TI : Pour accompagner votre croissance, vous avez besoin de conducteurs. En trouvez-vous facilement ? FR :
Nous n’avons pas de problème de recrutement. Nous recevons des CV tous les jours. Nous avons une belle image et nous cultivons les valeurs d’une entreprise familiale. Ceux qui viennent chez nous savent qu’ils auront des camions récents et très bien équipés. Par exemple, nos derniers véhicules sont des Mercedes Actros
« NOUS SOMMES EN NÉGOCIATION POUR REPRENDRE UNE OU BOUTIQUES.» DEUX
et des Arocs équipés de MirrorCam.
TI : Comment votre entreprise a-t-elle été touchée par la crise ? FR :
Au début du confinement, nos camions étaient à l’arrêt. Mais après quelques jours, nous avons très vite repris notre activité.
L’année dernière on a atteint 9,5 millions de chiffre d’affaires avec Bulle’R et 1,5 million avec Rental R. Malgré le Covid, nous espérons finir l’exercice avec un volume de 11 millions d’euros pour Bulle’R et de 3 millions pour Rental R. Il faudra aussi ajouter ce que Bulle RS nous apportera. Si notre CA s’oriente à la hausse, ce sera en raison de la prise de nouveaux marchés et de l’acquisition de nouveaux camions. Les prochains mois nous offrent de la visibilité. Nous commençons à remplir nos carnets de commandes 2021 et 2022. Nous pouvons donc être confiants quant à notre croissance.