DESSINS À LA VERTICALE
Un carnet de voyage, voire plus si affinités. Quatre points cardinaux. Des dessins et aquarelles inspirés, reliant des verticales et des cieux rares et retirés (USA, Canada, Venezuela, Chine). Des visages et des rêves, aussi. Au-delà d’une histoire ancrée dans la jolie question/tension qui sépare les quotidiens simples de « la vraie vie » et ceux des lointains nettement plus inconfortables de certaines « errances », la personnalité de l’artiste et grimpeur américain Jeremy Collins expose chaque page de ce drôle de livre à un exercice simple de beauté : ses dessins ont été publiés dans plus de cent cinquante magazines aux USA et dans le monde, et ont même fait (exception notable dans l’univers « photographique » de nos magazines), la couverture du National Geographic… Dessins à la verticale, Carnets de voyage en paroi, par Jeremy Collins. Éditions Glénat 2015, 180 pages, 35 ¤. Une biographie à deux voix d’un « monstre » de l’aventure et de l’exploration polaire français : à vingt ans seulement de distance de la disparition de P.E.V., les perspectives déployées par Daphnée Victor (sa fille) et Stéphane Dugast (spécialiste de la mer et des environnements polaires) dans cet ouvrage ouvrent grand les dimensions multiples d’un extraordinaire parcours. P.E.V. fut à la fois un scientifique, un explorateur, un organisateur visionnaire et acharné… et (aussi) un écologiste à l’influence majeure. Peutêtre l’un des rares explorateurs, effectivement, à avoir, au siècle passé (si proche…) contribué à changer en profondeur la vision que nous pouvions avoir de l’avenir de notre planète. Un texte passionnant, à lire en parallèle des oeuvres complètes de P.E.V., qui fut (aussi…) un grand écrivain. Paul-Émile Victor, J’ai toujours vécu demain, par Daphnée Victor et Stéphane Dugast. Préface de Nicolas Hulot. Éd. Robert Laffond 2015, 470 pages, 22,50 ¤.