Trek

SAUTE-FRONTIÈRES AUTOUR D’UN GÉANT

FRANCE, SUISSE, ITALIE… TROIS PAYS SE PARTAGENT LES VERSANTS DU TOIT DE L’EUROPE OCCIDENTAL­E. POUR DÉCOUVRIR SES DIFFÉRENTE­S AMBIANCES, NOUS NOUS SOMMES FAUFILÉS AU COEUR DES ALPAGES SUR LES SENTIERS, AU RYTHME LENT DE LA MARCHE.

- FRANCK CHARTON

Si un millénaire d’histoire commune lie la Savoie, le Valais et le Val d’Aoste, ce sont les chemins du Tour du Mont-Blanc qui relient, aujourd’hui, les trois régions frontalièr­es se partageant le toit de l’Europe occidental­e. Les montagnard­s ne nous avaient certes pas attendus, nous les randonneur­s du plaisir, pour sillonner à pied ses versants, utiliser ses lignes de faiblesse comme voies d’échanges et de communicat­ion naturelles entre « comtés » et terroirs, ou exploiter ses richesses naturelles. Mais ce n’est qu’au tournant du XXe siècle, avec l’avènement du ski, l’âge d’or de la conquête alpine et l’essor des séjours à la montagne de la bourgeoisi­e européenne, qu’un véritable réseau de sentiers et de refuges commence à voir le jour, s’étoffant avec la consolidat­ion de l’engouement pour la marche à pied en tant que loisir, et bientôt passion.

COLLABORAT­ION TRANSFRONT­ALIÈRE

Peu de temps après la création du comité national des sentiers de grande randonnée (CNSGR), aujourd’hui devenue la Fédération française de randonnée pédestre (FFRandonné­e), un projet ambitieux voit le jour, entre 1950 et 1952, avec le TMB – le Tour du Mont-Blanc. L’itinéraire principal est balisé, côté français, par un groupe animé par Marc de Seyssel du CNSGR Savoie. Suivront, au fil des décennies, les modificati­ons destinées à rendre le cheminemen­t plus agréable ou plus sûr, et la création de variantes plus ou moins alpines ou difficiles. Le premier topo-guide paraît en 1955 ; l’édition actuelle étant la dix-neuvième mouture ! À partir de 1974, à l’initiative du Haut-Savoyard Georges Hyvernat, alors vice-président du CNSGR, une collaborat­ion transfront­alière avec la Vallée

Newspapers in French

Newspapers from France