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LE MONT BLANC DU SOLEIL

AU PIED DU DÔME DU GOÛTER ET DE LA VOIE NORMALE DU MONT BLANC, LES ALPAGES DE SAINT-GERVAIS ET DES CONTAMINES-MONTJOIE PRÉFIGUREN­T LES PAYSAGES DU BEAUFORTAI­N TOUT PROCHE.

- BÉATRICE GRELAUD FRANCK CHARTON

Des Houches, le sentier monte sur les pentes de la station de ski, jusqu’au col de Voza (auquel vous pouvez également accéder en prenant le Tramway du MontBlanc à Saint-Gervais ou le téléphériq­ue de Bellevue aux Houches). Savourez la vue sur les aiguilles du Goûter et de Bionnassay. Après le col, le sentier bascule sur le cirque de Bionnassay et le tracé officiel du « TMB » descend sur le hameau du même nom, où il est possible de dormir, avant de descendre, via Champel, dans la vallée des Contamines­Montjoie. Pour les esthètes, une variante plus alpine part du col de Voza en dominant le cirque de Bionnassay, passe au pied de la langue frontale du glacier et monte au col de Tricot (2 120 m) avant de descendre sur les chalets du Miage. De là, on remonte sur le plateau du Truc, d’où la vue sur le val Montjoie est superbe. On peut s’y arrêter pour la nuit ou rejoindre la vallée pour dormir aux Contamines.

FACE AU BEAUFORTAI­N

Depuis les Contamines, les candidats au « Tour » ont deux options pour poursuivre vers le refuge de Nant-Borrant : monter au refuge de Tré-la-tête via le sentier ClaudiusBe­rnard, qui offre une vue superbe sur les sommets dominant la vallée à l’ouest ou remonter le val Montjoie par Notre-Damede-la-Gorge (splendide église baroque du XVIIe siècle) et l’antique passage appelé à tort « voie romaine ». Après le refuge, le sentier poursuit sa montée dans la réserve naturelle des Contamines vers l’alpage et la cascade de la Balme qui offrent une belle vue des sommets blancs calcaires de l’aiguille de la Pennaz avant d’atteindre le col du Bonhomme et un point de vue époustoufl­ant sur le cirque de la Gittaz et le Beaufortai­n. La marche se poursuit sur ses flancs vers le col et le refuge de la Croix du Bonhomme (2 433 m). En règle générale, c’est ici que l’on passera la nuit ; mieux vaut

Que l’on se contente d’en faire le tour, ou de s’essayer à son ascension le mont Blanc demeure l’objet de tous les regards, de toutes les convoitise­s

s’en tenir à des étapes raisonnabl­es au début du tour, sous peine d’être perclus de courbature­s le lendemain.

DIRECTION ITALIE

Depuis le col de la Croix du Bonhomme, deux options s’offrent à vous : la première consiste à descendre directemen­t sur le petit village typiquemen­t savoyard des Chapieux avant de remonter sur une piste en terre en fond de vallée vers les chalets de la Ville des Glaciers (1 789 m). La seconde – plus sportive – franchit le col des Fours (2 665 m) qui représente alors le point culminant du tour, avec une descente un peu technique en début de saison si l’enneigemen­t est important ou en cas de pluie. Vous remontez au milieu des alpages du Beaufort vers les chalets des Mottets (1 868 m) puis au col de la Seigne (2 516 m). Vous découvrez alors son splendide panorama : la dégringola­de des aiguilles Blanche et Noire de Peuterey, sous le mont Blanc de Courmayeur, découverte des vallées italiennes et les pâturages de Lex Blanche, vue splendide sur les Pyramides Calcaires, le mont Fortin, l’aiguille de Tré-laTête et celle des Glaciers. Au col, la borne frontière marque l’entrée en Italie et dans le Val d’Aoste. Il ne reste plus qu’à descendre dormir au refuge Elisabetta Soldini.

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Dans le centre de Chamonix, statue représenta­nt le guide chamoniard Jacques Balmat, auteur de la première ascension du mont Blanc avec le docteur Paccard en 1786, qui montre ici la voie au savant suisse HoraceBéné­dict de Saussure. Ce dernier réussira...

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